Solvabilité : Les assureurs épargnés par les stress test 2012

En cas d’une aggravation de la crise en 2012, les assureurs auraient été bien protégés grâce à des PPE bien dotées et à des niveaux élevés des ratio des solvabilité. 

Les assureurs passent aisément les stress test commencés en mars 2012, sur la base des comptes à fin décembre 2011.

L’autorité de contrôle prudentiel (ACP) qui a examiné la résistance des établissements financier et d’assurance dans le cadre du programme du FMI, n’a pas à se plaindre de la solvabilité des 25 sociétés d’assurance françaises (soit 70% des assureurs-vie et 50% des non-vie) passées en revue.

Dans les conditions économiques dégradées de 2012 marquées par la crise des dettes souveraines et dans le cadre de Solvabilité 1, la marge de solvabilité des assureurs a globalement bien résisté à des chocs macroéconomiques hypothétiques.

Les simulations appliquées aux modèles internes des assureurs ont intégré dans un même scénario des stress de liquidité, de marché et assurantiel (risque d’épidémie ou d’inondation par exemple).

Les assureurs faiblement atteints

Résultat : d’une part, « les assureurs-vie ne sont que faiblement atteints par le scénario défavorable en raison de capacités importantes d’absorption des pertes par la participation aux bénéfices », retient l’ACP dans son rapport.

D’autre part, les assureurs non vie, malgré l’absence de recours possible à la PPE, ne sont pas non plus fragilisés par un scenario défavorable « en raison du niveau généralement élevé de leurs ratios de solvabilité initiaux », rapporte l’ACP.

En effet, l’autorité de contrôle prudentiel relève qu’au cours de 2011, « les assureurs vie et non vie ont fortement augmenté leurs disponibilités qui représentent en fin d’année respectivement 4% et 3,6% de leurs placements », en réponse à une décollecte et un risque accru sur tous les supports de placements.

Le scénario défavorable retenait comme paramètres: une décollecte de 3,5% en assurance-vie et une hausse de 10% des prestations en assurance non vie (risque de liquidité) ; une hausse de 200 points de base et une baisse de 25% des cours des actions (risque de marché) ; une épidémie associée à des garanties plancher pour les assureurs-vie et une inondation centennale (risque assurantiel).

Crédit photo: flickr_CC_Supremenek
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