Santé : Les négociations sur les soins dentaires n’avancent pas

Dentiste
Un cabinet dentaire

L’assurance maladie, les complémentaires santé et les syndicats de dentistes ont suspendu mardi soir leurs négociations sans parvenir à s’entendre sur une revalorisation des soins courants ou un plafonnement des prothèses pour les faibles revenus, a annoncé un syndicat.

« Nous avons prévu de nous revoir la semaine prochaine, mercredi et jeudi », a expliqué à l’AFP Roland L’Herron, président de la confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD, majoritaire).

Les négociateurs se sont mis d’accord sur certains points comme la revalorisation de la consultation à 23 euros (contre 21 actuellement) ou les mesures incitatives pour l’installation des dentistes en zone déficitaire, a-t-on appris de même source.

Ces points devraient faire l’objet d’un avenant à la convention des dentistes qui date de 2006. En revanche, les discussions n’ont pas avancé concernant la proposition de l’assurance maladie de plafonner les tarifs des prothèses pour les personnes aux faibles revenus et éligibles à l’aide à la complémentaire santé (ACS), soit 3,5 millions de personnes.

Un effort est demandé à la fois aux complémentaires santé pour qu’elles prennent mieux en charge ces soins et aux dentistes pour qu’ils baissent leurs tarifs. Mais « l’Unocam (union des complémentaires) veut voir les choses dans l’ordre et juge que le calendrier n’est pas compatible », a souligné M. L’Herron.

« Un protocole devrait fixer des dates pour qu’on se revoie à ce sujet afin d’aboutir », a-t-il indiqué. En échange de ce plafonnement, les dentistes obtiendraient une revalorisation des soins conservateurs (plombage, détartrage, etc.). Les soins conservateurs sont au tarif de la sécurité sociale -dit tarif opposable – et ont été peu revalorisés ces dernières années, contrairement aux prothèses et à l’orthodontie, aux honoraires libres, et dont les tarifs ont augmenté pour permettre aux dentistes de couvrir leurs charges. Les soins dentaires sont les plus fréquemment cités par les Français qui y renoncent pour des raisons financières.

Paris, 3 avr 2012 (AFP)

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