Résultats T2 2021 : Scor résiste aux Cat Nat et au Covid-19

Le siège de Scor à Paris.
Le siège de Scor à Paris.

Le réassureur français Scor a annoncé mercredi être repassé dans le vert au deuxième trimestre, en dépit d’une forte sinistralité liée aux catastrophes naturelles et des effets persistants de la crise du Covid-19.

D’avril à fin juin, le groupe a enregistré un bénéfice net de 335 millions d’euros, effaçant la perte nette de 136 millions d’euros essuyées sur la même période en 2020 et faisant mieux que les 155 millions d’euros du deuxième trimestre 2019, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Les primes brutes émises, équivalent du chiffre d’affaires, ont quant à elles progressé de presque 7% sur un an, à plus de 4,3 milliards d’euros. Dans le détail, l’activité commerciale a été portée par la branche de réassurance dommage, SCOR Global P&C, qui a enregistré une progression de ses primes brutes émises de plus de 11% par rapport au deuxième trimestre 2020 et a vu sa rentabilité s’améliorer.

Dans cette division, le groupe a n’en a pas moins fait face à d’importantes charges liées aux catastrophes naturelles, principalement imputables aux tempêtes qui ont frappé l’Europe centrale en juin. Le coût des sinistres liés à la pandémie de Covid-19 a par ailleurs atteint 109 millions d’euros.

En réassurance vie, le groupe a enregistré une hausse de 3,5% de ses primes brutes émises au deuxième trimestre, mais il a, là aussi, essuyé des sinistres liés à la pandémie de Covid-19 dont le coût total a atteint 268 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année. Il a toutefois profité d’un accord de paix signé fin juin avec l’assureur Covéa, avec lequel il était engagé dans une guerre judiciaire depuis 2018 après que Covéa avait tenté sans succès de racheter Scor. Dans le cadre de cet accord, 30% du portefeuille d’affaires en cours détenu par les entités de Scor en Irlande a été cédé à Covéa, ce qui s’est traduit
pour la branche de réassurance vie par un gain net de 346 millions d’euros.

“L’accord avec Covéa marque une étape majeure pour le groupe. Il lui permet de rétablir des relations professionnelles avec cet assureur de premier plan. Il révèle la valeur du portefeuille de réassurance vie de Scor, tout en donnant au Groupe des degrés de liberté supplémentaires pour la gestion de son capital et la poursuite de son développement”, s’est félicité Denis Kessler, l’ancien PDG du groupe qui vient de passer la direction générale à Laurent Rousseau tout en gardant la présidence du conseil d’administration.

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