Résultats semestriels : Coface perd 103 millions au premier semestre 2009 du fait de la crise du crédit

L’assureur crédit Coface a annoncé un bilan du premier semestre en recul de près de 103 millions d’euros pour 2009. La filiale de Natixis subit de plein fouet la crise du crédit qui a débuté au cours de l’année 2008 et qui a mécaniquement augmenté sa sinistralité.

Avec un résultat opérationnel négatif de 155 millions d’euros, Coface signe un premier semestre 2009 bien morose. « L’aggravation de la crise de crédit, à partir du quatrième trimestre 2008, a creusé la sinistralité de Coface et fortement pénalisé son résultat net » explique un communiqué.

Une sinistralité qui a poussé le ratio de sinistres à primes à 116% au premier semestre, soit une hausse de 27 points par rapport au semestre précédent et même 60 points si la référence est le premier semestre 2008.

Pour faire face à ce contexte difficile, Coface a annoncé avoir « amélioré l’évaluation des encours d’assurance-crédit » pour que les risques non notés diminuent. En un semestre, les encours sur ces risques sont passés de 48,9 à 9,6 milliards d’euros, soit une baisse de 80%. De même, les risques dits « spéculatifs », sur les débiteurs les plus fragiles ont diminué de 28% (de 62,9 à 45 milliards d’euros).

Malgré tout, Coface entend rester positif grâce à quelques indicateurs. Le chiffre d’affaires a augmenté de 3,2% à périmètre constant pour atteindre 873 millions d’euros (contre 838 en 2008), notamment grâce une hausse de CA de 36 millions d’euros (soit 5,8%) dans le secteur de l’assurance crédit.
La solvabilité reste également solide, avec un excédent de capital de 382 millions d’euros.

Au range des perspectives, Jérôme Cazes, Directeur général de Coface a annoncé que l’assureur travaillait sur des produits « post-crise », qui intègrerent les critiques adressées à l’assurance crédit pendant la crise : « Les entreprises souhaitent encore plus de transparence dans notre gestion du risque ; elles sont aussi prêtes à payer un peu plus cher sur les risques plus difficiles pour conserver leurs garanties : c’est l’offre que prépare Coface pour le début 2010 ».

Un souci de transparence qui irait de pair avec la fin de la crise, dont le point bas a été atteint « à mi-année ». Prévoyant une croissance mondiale « très faible », Coface « attend une amélioration de la sinistralité au seconde semestre mais reste prête à réagir à ce risque de rechute (en cas de reprise trop vigoureuse, ndr) qui aurait un impact fort sur la solidité des entreprises.

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