Résultats 2010 : Bénéfice en hausse dans une “très bonne année” pour Scor

Le réassureur français Scor a enregistré en 2010 un bénéfice net en hausse de 13%, dopé par une forte hausse de ses produits financiers, et se dit « confiant » pour ses perspectives cette année, selon un communiqué publié mardi.

Le résultat net s’établit à 418,0M d’euros, supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net situé autour de 360M d’euros.

Le PDG du groupe Denis Kessler a qualifié 2010 de « très bonne année », lors d’une conférence téléphonique, expliquant que les « trois moteurs du groupe fonctionnent bien », à savoir le dommage, la vie et la gestion des placements avaient contribué à ces résultats.

La progression du résultat net est nettement supérieure à celle du chiffre d’affaires, les primes brutes émises s’affichant en hausse de 4,9% à 6,694Mds d’euros.

Cette différence est pour partie due à la hausse de 37,2% des produits financiers (revenus issus des placements), un bond enregistré malgré le niveau historiquement bas des taux d’intérêt.

Il est partiellement dû à la réalisation de plus-values, a indiqué M.Kessler, soulignant que le réassureur se prépare depuis plus d’un an au retour de l’inflation ainsi qu’à la remontée des taux d’intérêt et est aujourd’hui « bien placé » pour aborder ce cycle.

Scor a terminé l’année sur une note positive, avec un bénéfice net en
hausse de 63%, à 151M d’euros au quatrième trimestre, ainsi que des primes brutes supérieures de 12% à leur niveau de la même période de 2009.

La forte progression du résultat sur les trois derniers mois de 2010 est due à l’application de la taxe sur les réserves de capitalisation, qui a permis de dégager un bénéfice de 42 millions d’euros car elle avait été provisionnée à un niveau supérieur.

Toujours entre octobre-décembre, la performance est particulièrement soutenue en dommage et responsabilité, avec des primes brutes en hausse de 21% et un ratio combiné (coût d’indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) à 95,8%, contre 103,3% un an plus tôt.

Sur l’ensemble de l’exercice 2010, le ratio combiné est quasiment stable, à 98,9% contre 98,8% en 2009, malgré de nombreux événements climatiques majeurs, tels la tempête Xynthia en Europe ou les tremblements de terre en Haïti, au Chili et en Nouvelle-Zélande.

Concernant l’exercice 2011, le groupe a évalué son exposition aux événements climatiques survenus en Australie (cyclone et inondations) et en Nouvelle-Zélande (tremblement de terre). Pour chacun des deux pays, le coût net de rétrocession avant impôt approche 100 millions d’euros.

« Il est trop tôt pour dire quel sera l’impact sur les résultats du premier trimestre », a expliqué M. Kessler, pour qui « ces événements ne remettent pas en cause la solvabilité du groupe ». « Nous restons confiants dans les perspectives du groupe », a-t-il ajouté.

Paris, 8 mars 2011 (AFP)

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