Résultats 2020 : Bénéfice net en baisse pour Generali qui résiste à la crise

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Les locaux de Generali.

Le numéro un de l’assurance en Italie, Generali, a dévoilé jeudi un bénéfice net en baisse de 34,7% pour 2020, en raison des effets sur l’économie de la pandémie de coronavirus, mais a mis en avant sa “résilience” dans un contexte de crise sanitaire historique.

Son bénéfice net a atteint 1,74 milliard d’euros, un résultat conforme aux attentes des analystes, selon le consensus compilé par Generali. Le groupe a également fait état d’un bénéfice opérationnel record de 5,2 milliards d’euros, en hausse de 0,3%, supérieur aux attentes. L’impact de la pandémie de Covid-19 sur le bénéfice opérationnel a été évalué à -123 millions d’euros.

Le bénéfice opérationnel a été tiré par la croissance des segments dommages (+19,4%) et gestion d’actifs (+28,5%) ainsi que de récentes acquisitions, éléments qui compensent la baisse de l’assurance-vie (-16,1%). Le bénéfice net a été grevé notamment par 287 millions d’euros de dépréciations sur des investissements pendant la première moitié de l’année et les 100 millions d’euros que l’assureur a alloués à un Fonds extraordinaire
international destiné à combattre la pandémie.

L’entrée de primes brutes, l’équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 0,5% à 70,7 milliards d’euros, supérieur aux attentes des analystes qui prévoyaient 69,97 milliards d’euros. Le ratio économique de solvabilité du troisième assureur européen en termes
de capitalisation boursière s’est élevé à 224% fin décembre, inchangé par rapport à 2019.

Le patron de Generali, Philippe Donnet, cité dans le communiqué, a évoqué “d’excellents résultats, obtenus dans un contexte sans précédent en raison de la crise générée par la pandémie”. “Cela confirme la plus grande résilience de Generali” par rapport à d’autres acteurs du secteur, a-t-il ajouté.

Le groupe a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale le versement d’un dividende de 1,47 euro par action, payable en deux tranches. Generali avait annoncé fin janvier une vaste réorganisation dans ses instances dirigeantes, qui s’est traduite par le départ du numéro deux du groupe, Frédéric de Courtois, et de Tim Ryan, directeur des investissements. Philippe Donnet entendait ainsi s’assurer un contrôle accru sur la réalisation des objectifs du plan stratégique 2019-2021, qui est entré dans sa dernière année.

M. Donnet aura ainsi notamment les coudées franches pour décider d’éventuelles acquisitions pour lesquelles l’assureur dispose encore de 2,5 milliards d’euros prévus dans ce plan, selon des chiffres publiés en novembre. Le patron de Generali avait alors expliqué que la pandémie de coronavirus pouvait faire naître de nouvelles opportunités dans le secteur.

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