Nucléaire / Perte d’exploitation : Willis lance une assurance pour les entreprises proches de centrales

Le groupe Willis vient de développer une nouvelle couverture pour les entreprises situées près de centrales nucléaires. Il s’agit d’une assurance perte d’exploitation en cas de suspension d’activité liée à un risque atomique.

Suite aux événements du début d’année survenus à Fukushima au Japon, Willis GMI (Global Markets International), filiale de Willis Limited, a décidé de développer une offre pour les entreprises situées à proximité de centrales nucléaires. Il s’agit d’une assurance perte d’exploitation couvrant les frais de cessation d’activité lorsque que la sécurité de la centrale est compromise et qu’une zone à risque est établie pour limiter les dommages.

Dans son nouveau produit, Willis couvre les sociétés impactées financièrement parce qu’elles sont situées dans une zone d’exclusion nucléaire (ou parce que ses fournisseurs ou clients sont également dans cette zone) à la suite d’un séisme ou d’une catastrophe naturelle. L’assurance joue également lorsque la zone d’exclusion résulte d’autres événements tels que les échecs de maintenance ou encore les problèmes techniques dans une centrale. « Avec plus de 440 réacteurs nucléaires commerciaux dans 30 pays, une zone d’exclusion nucléaire est une menace réelle pour les entreprises du monde entier » rappelle Toby Wemyss, CEO de GMI.

Des polices d’assurance restrictives

En règle générale, les polices d’assurances classiques ne couvrent pas les entreprises contraintes de stopper leurs activités en cas de risque nucléaire (la zone d’exclusion de Fukushima était de 20 km autour de l’usine après la fuite radioactive, par exemple). Souvent il existe une clause d’exclusion concernant la contamination radioactive et les rayonnements nucléaires.

Outre les rares produits d’assurance proposés par le secteur, les exploitants de centrales nucléaires doivent aussi se couvrir des conséquences lors de catastrophes, comme nous l’expliquait Alain Stanislas, directeur d’Assuratome dans un de nos articles précédents. « Un exploitant nucléaire est généralement tenu de disposer d’une assurance pour se couvrir en RC, ou d’une garantie financière conforme aux conventions de Paris et Vienne ». « De son côté, la loi française prévoit que la responsabilité de l’exploitant est une responsabilité «  objective  » c’est à dire sans faute. Si un sinistre survient, l’exploitant est responsable quoi qu’il advienne », ajoutait Sébastien Raspiller, chef du bureau des marchés et produits d’assurance au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Source : Insurance Journal

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