La Matmut consacrera 850.000 euros sur les trois prochaines années pour corriger les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.
La Matmut et trois organisations syndicales (CFE-CGC, FO et CFTC) ont signé le 3 décembre un accord d’entreprise sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La CFDT et la CGT, en revanche, n’ont pas signé le texte qui s’applique dès le 1er janvier 2022 et pour une durée de trois ans.
L’accord prévoit une enveloppe budgétaire de 850.000 euros sur la période 2022-2024 pour des augmentations individuelles, afin de corriger les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.
Plus de femmes cadres
Par ailleurs, la Matmut s’est fixée comme objectif d’augmenter la proportion de femmes parmi les cadres, en favorisant les candidatures de femmes pour les postes de manager. Fin 2020, les femmes représentaient 66,62% des salariés de la Matmut mais uniquement 53% des cadres. L’accord s’est fixé comme objectif d’atteindre 55% de femmes cadres fin 2024.
La part des femmes parmi les managers devrait passer de 50% à 52% en trois ans. Vice-versa, la Matmut souhaite augmenter la part des hommes parmi les non-cadres, en favorisant les candidatures masculines sur les postes non cadres. Le taux de masculinisation du collège non-cadre devrait passer de 23,7% à 25% sur la période.
Les partenaires sociaux et la direction ont également prévu des actions spécifiques pour accompagner le développement des compétences et animer l’égalité professionnelle dès l’embauche et tout au long de la carrière. Cela passe par des dispositifs de formation sur la thématique du leadership féminin ou encore un programme de mentorat au bénéfice des collaboratrices.
La Matmut souhaite également promouvoir la parentalité et l’équilibre entre la vie professionnelle et privée, en incitant les pères à prendre leur congé paternité.
Enfin, le texte consacre deux chapitres à la sensibilisation des salariés sur le thème de l’égalité professionnelle ainsi qu’à la prévention de tout type de violences ou agissements sexistes au travail.
« Le Groupe Matmut assumera ses choix volontaristes, en vue d’améliorer la mixité, notamment sur les postes de cadres, mais toujours dans une logique ‘’à compétence égale’’. L’enjeu désormais est d’animer ces nouveaux dispositifs dans une dynamique certaine et d’accompagner avec cohérence et constance cette trajectoire de progrès. Il faudra aussi lever certains freins chez des collaboratrices qui, spontanément, ne se projettent pas sur certains postes. Enfin, nous accompagnerons les managers dans la déclinaison de ces nouvelles politiques RH pour aussi encourager la mobilité et les passerelles entre filières métier », déclare Véronique Jolly, directrice générale adjointe de la Matmut en charge des ressources humaines et des relations sociales.
