Marché : TCS à la conquête des assureurs

Déjà présent sur le marché de la bancassurance, le transporteur de documents TCS souhaite désormais séduire les assureurs et leurs vastes réseaux d’agences. Outre la gestion quotidienne des plis, l’enseigne veut aussi profiter de ses ramassages quotidiens pour diversifier son activité.

Le transporteur et gestionnaire de documents TCS souhaite aujourd’hui accélérer son développement en s’attaquant au marché de l’assurance en France. L’enseigne, qui ramasse et achemine déjà les plis de près de 45% du marché bancaire (soit 11.000 agences concernées chaque jour), veut désormais s’ouvrir aux réseaux d’agences des compagnies et mutuelles dans l’Hexagone.

“La bancassurance fait plus de 50% de notre chiffre d’affaires” (ndlr : 90M d’euros en 2013), explique Daniel Desage, président de TCS. “Pour l’instant les assureurs nous connaissent peu, même si nous travaillons déjà avec des acteurs comme Covea, Macif ou Groupama”, poursuit ce dernier.

Pour ce faire, TCS souhaite s’appuyer sur sa large flotte automobile et sa vitesse d’acheminement pour contrer les services de livraisons classiques ou les prestations proposées par la Poste. Ainsi, grâce au transport de nuit, la société est capable de ramasser les documents des compagnies après la fermeture des bureaux pour l’acheminer à l’autre bout de la France avant 8h00 du matin le lendemain.

“Nous avons un large maillage à travers la pays avec 27 hubs ou agences et de nombreuse connexions. Nous disposons également d’une centaine de salles de tri en France”, explique François-Xavier Allilaire, directeur commercial chez TCS. “Aujourd’hui, un produit ne reste jamais plus d’une heure au même endroit. Nous avons 35.000 points de livraison et de ramassage quotidien et nous effectuons près de 65.000 stops journaliers puisqu’il y a plusieurs endroits où l’on passe deux fois”, précise ensuite Daniel Desage

Sécurité et traçabilité

De manière plus concrète, TCS dispose aujourd’hui de 1.500 prestataires qui effectuent les tournées quotidiennes dans le pays, avec des véhicules légers banalisés. L’enseigne assure également la traçabilité des plis grâce à une système de scans à chaque étape du voyage, ce qui lui permet de gérer en parallèle de nombreuses prestations dans le secteur de l’optique, de la santé ou dans le domaine pharmaceutique.

“Nous ne transportons que des sacoches, plombées ou non. Évidemment nous sommes capables de transporter des documents sensibles, mais jamais de valeurs”, lance M. Allilaire. De leur côté, les bancassureurs avec qui la société travaille déjà, imposent des PCA (Plan de Continuité d’Activité) en cas de problème lors des acheminements.

Développer de la valeur ajoutée

Si TCS veut désormais déployer ses commerciaux sur le terrain pour aller démarcher les assureurs et les mutuelles, l’enseigne ne veut pas se limiter au simple transport de documents physiques, surtout en pleine digitalisation des réseaux.

“Contrairement à ce que l’on peut penser, la numérisation nous apporte du travail supplémentaire et complémentaire de notre métier d’origine”, précise M. Desage. “Nous transportons des sacoches et non des documents. Peu importe donc ce qu’il y a dans la sacoche, cela peut être de la PLV (publicité sur le lieu de vente) ou des clés USB par exemple. Dans cet esprit, nous procédons déjà au ramassage de l’archivage dans certaines agences”. Et ce dernier de conclure “nous envisageons par exemple de profiter de nos passages quotidiens pour accompagner nos clients sur le chemin du développement durable et par exemple, de faire de la récupération de cartouches d’imprimantes, de piles, d’ampoules, ou de déchets papier et carton pour les centraliser et les acheminer sur les lieux de recyclage”.

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