L’union Macif-Maif-Matmut se révèle peu à peu… dans la presse

    Selon Les Echos, qui se sont procurés le projet des statuts et l’AFP qui cite une source proche du dossier ayant apparemment eu accès au même document, le partenariat entre les trois mutuelles pourrait être bien plus avancé que ce qu’elles annonçaient jusqu’au mois de juin et la publication des résultats annuels. Pour l’heure, aucune des trois mutuelles ne tient à commenter ces informations.

    La Société groupe d’assurance mutuelle qui fédèrera les mutuelles Macif, Maif et Matmut est en train de se préciser. Dans une copie des statuts, citée par Les Echos, il apparaît que la SGAM serait gérée de façon équitable par les trois groupes mutualistes, chacune disposant de cinq sièges d’un conseil d’administration présidé à tour de rôle par un représentant des trois mutuelles.

    L’AFP rapporte également qu’il est prévu qu’un directeur général de la SGAM soit nommé. La composition de l’assemblée générale serait fonction, toutefois, du poids de chacune en assurance IARD. Chaque mutuelle disposerait au départ de 15% des droits de vote tandis que les 55% restants seraient répartis « sur la base du nombre de sociétaires et clients IARD respectifs en France » cite le quotidien économique. De fait, et même s’il est prévu qu’aucune « entreprise affiliée » ne puisse détenir « plus de 50% des voix », Macif devrait disposer de 42% des droits de vote et Maif et Matmut chacune 29%.

    « pas d’impact social »

    Contactés, les salariés semblent découvrir la nouvelle. Même dans les services de communication. Alors que les mutuelles tenaient à garder le secret, cette nouvelle fuite pourrait encore précipiter le processus d’un rapprochement qui, selon le document cité par Les Echos « ne comporte pas d’impact social », l’idée d’une fusion étant clairement « exclue ».

    Reste que ces statuts prévoient surtout une solidarité financière. Ainsi, si la marge de solvabilité tombait sous les 115%, ou en cas de besoin urgent de trésorerie, une aide financière pourrait apporter en deux temps, et pour un montant de 100 millions d’euros selon Les Echos.

    Ce point, combiné à l’ouverture possible à d’autres mutuelles désireuses de s’affilier, définit les bases de la SGAM. Cependant, ce type de rapprochement inclut des chantiers commun qui devraient être mis en oeuvre. Si la gestion de sinistre n’est citée par aucune des sources et semble être exclue des projets de mise en commun comme l’ont répété à l’envie les trois présidents dans leurs précédentes sorties, l’assurance vie, la réassurance ainsi que les achats liés ou non à l’assurance sont cités par les deux sources.

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