L’action AIG bondit (+9%) suite à une possible suspension de l’introduction en bourse de Chartis

L’action de l’assureur américain AIG s’envolait mardi sur des informations de presse selon lesquelles il aurait suspendu jusqu’à nouvel ordre le projet d’introduire en Bourse ses activités d’assurance-dommage, regroupée dans une structure ad hoc, Chartis.

Le titre d’AIG prenait 9,27% à 30,66 dollars à 19H00 GMT.

“AIG a décidé de ne pas faire l’introduction en Bourse de sa succursale d’assurance-dommage”, a commenté Gregori Volokine, stratège boursier de Meeschaert New York. “Le PDG a dit qu’il considérait que c’était une activité stratégique, ce qui donne l’impression qu’AIG est une entreprise qui a encore un peu de vie devant elle et non une entreprise amenée à liquider toutes ses activités”, a ajouté M. Volokine.

AIG, joint par l’AFP, n’a pas commenté ces informations.

Une source proche du dossier a dit à l’AFP que le PDG d’AIG, Bob Benmosche, avait déclaré en interne dès son arrivée au mois d’août que “tous les plans d’introduction en Bourse étaient suspendus” et qu’il fallait d’abord s’assurer que les activités concernées étaient “saines et en mesure de recevoir le meilleur prix possible”.

Chartis rassemble les activités d’assurance dommage, assurance générale à l’étranger et assurance de clientèle particulière.

Les filiales ALICO (assurance-vie aux Etats-Unis) et AIA (assurance-vie à l’international) semblent destinées à être introduites en Bourse en priorité.

AIG avait annoncé début décembre qu’il avait réduit de 25 milliards de dollars sa dette envers la Réserve fédérale de New York en lui cédant en échange une part d’Alico et d’AIA.

AIG avait précisé qu’il accélérait le processus de séparation de ces deux branches en les plaçant dans des structures indépendantes, afin de préparer soit leur entrée en Bourse, soit leur cession à des tiers.

Aujourd’hui nationalisé à 80%, l’assureur doit encore rembourser 60 milliards de dettes aux pouvoirs publics. Au total, les aides gouvernementales pour sauver AIG de la faillite au plus fort de la crise se sont élevées à 182 milliards de dollars.

New York, 22 déc 2009 (AFP)

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