L’action Axa en hausse alors qu’une bataille se dessine sur Axa Asia Pacific

Le titre Axa était en hausse jeudi alors que sa filiale Axa Asia Pacific (Axa APH) sur laquelle le groupe français a lancé une offre d’achat en duo avec AMP, a fait l’objet d’une surenchère menée par NAB (National Australia Bank).

A 12H40 (11H40 GMT), le titre Axa gagnait 0,49% à 16,37 euros dans un marché en recul de 0,63%.

Le développement d’Axa en Asie Pacifique, région du monde où il est pour le moment peu présent, est salué par le marché car il s’agit d’un axe stratégique majeur.

NAB, troisième banque d’Australie, a lancé jeudi matin une offre surprise de 11,9 milliards de dollars US pour acquérir la totalité de Axa APH, déjà convoitée par le duo AMP et AXA maison-mère, qui ont proposé 11,68 milliards de dollars US.

Selon un analyste financier “que ce soit l’assureur australien AMP ou la banque NAB qui remporte l’offre, pour AXA cela ne devrait pas changer grand-chose car ces deux groupes australiens ont la même logique: conserver les actifs en Australie et Nouvelle-Zélande et céder les activités dans le reste de l’Asie-Pacifique à AXA maison-mère”.

AXA maison-mère qui détient déjà 53,9% de Axa AHP veut dans un premier temps s’associer avec un Australien pour racheter les parts des minoritaires dans sa filiale afin de pouvoir, dans un deuxième temps, lui céder les activités nationales et néo-zélandaises et récuperer les actifs dans le reste de la zone Asie-Pacifique.

Pour réaliser cette opération, l’assureur français devrait débourser en net 1,4 milliard d’euros. “Ce prix est correct compte tenu de la valorisation des actifs et à terme cela permet stratégiquement à AXA d’avoir désormais les mains libres pour se développer comme il l’entend en Asie alors que jusqu’à présent il était freiné dans son développement par la règlementation  australienne dont dépendait sa filiale”, a indiqué l’analyste financier qui a requis l’anonymat.

La question qui subsiste est celle de l’accord d’exclusivité qui existe entre Axa et AMP, lequel court jusqu’au 6 février.

Paris, 17 déc 2009 (AFP)

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