Immobilier : Bilan mitigé pour l’assurance gratuite des emprunts hypothécaires en Belgique

Les assurances gratuites, payées par les Régions belges, pour les ménages souscrivant un emprunt immobilier, ont du mal à décoller.

En Belgique, le gouvernement de la Région flamande veut encourager son mécanisme innovant d’assurance gratuite pour les prêts hypothécaires lors de l’achat d’un bien immobilier neuf.

Créé en 2010, ce coup de pouce qui vise les ménages plutôt modestes, a pourtant du plomb dans l’aile. 5.337 dossiers ont été validés en Flandres en 2012 contre 9.180 en 2011. Et 2.500 dossiers ont été approuvés au cours de ce premier semestre, a indiqué, dimanche 25 août, la ministre flamande du Logement, Freya Van den Bossche. Elle juge que la mesure “n’est tout simplement pas encore assez connue du grand public“.

Fonctionnement

En cas de perte d’emploi involontaire ou liée à un accident, l’emprunteur immobilier peut bénéficier jusqu’à 500-600 euros par mois, au cours des 8 premières années du prêt, versés par la Région, pour compléter le paiement de ses mensualités.

Le montant versé dépend essentiellement du montant de l’amortissement du prêt et de la perte de revenu subie. Il peut être utilisé pour une durée de trois ans maximum. Un système identique existe dans la région wallonne. La Région ne porte pas le risque mais règle les primes à un assureur (Ethias, en Wallonie) à la place de l’emprunteur.

Coup de pouce

Pour Assuralia, la fédération belge des assureurs, “la mesure n’est eu que peu d’effet sur le secteur. Le chiffre d’affaires des assureurs n’en a pas souffert“, explique un porte-parole. “Elle ne vise qu’un nombre restreint d’acquéreur et il s’agit d’un petit subside, en complément d’autres assurances”, ajoute-t-il.

En France, un autre type de garantie publique, visant quant à lui les loyers impayés, devrait voir le jour avec le projet de loi Duflot. Il pourrait prévoir la mise en place d’un fonds public alimenté par les propriétaires et les locataires pour assurer le paiement des loyers impayés.

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