Gestion Financière : La France stable, le marché européen à deux vitesses

L’encours des actifs globaux a augmenté de 1,7%, les mandats gagnent 6% mais seuls les pays d’Europe du Nord bénéficient du rebond des marchés financiers sont les principaux enseignements d’un premier bilan que tire l’Association française de gestion financière (AFG).

Avec un encours qui s’établit à 2.656Mds d’euros pour 2010 contre 2.612Mds d’euros en 2009, les actifs gérés pour compte de tiers sur le marché français a faiblement progressé, de 1,7%.
Après la hausse spéctaculaire de 2009, qui avait vu l’encours comblé une partie de la perte engendrée en 2008 (-11% en 2008, +10,6% en 2009) 2010 marque le retour au niveau de 2007 (2.655Mds d’euros d’actifs gérés)

Un signe plus inquiétant toutefois pour le marché français vient de la répartition de ces actifs. En 2010, les OPCVM de droit français ont baissé de 2,6%, passant d’un encours de 1.375Mds d’euros à un encours de 1.339Mds d’euros. Les actifs gérés sous mandat ont progressé de 6%, « principalement par un effet de marché » qui a contribué à 40% de la croissance et par une « collecte majoritairement issue du secteur de l’assurance » à 60%.

Les fonds monétaires déséquilibrent la balance

L’actif net des OPCVM de droit français est déséquilibré par les fonds monétaires. En effet, ceux-ci présentent une variation négative de 86,5Mds d’euros sur l’année 2010, alors que la variation sur l’année est de -36,5Mds d’euros. En clair, sans les fonds monétaires, la hausse des encours serait de 50Mds d’euros (+5,6%).

La France reste une place importante de la gestion d’actifs. Avec 2 sociétés françaises dans le top 10 et 4 dans le top 20, la France se place en bonne position même si ce n’est pas le cas des « produits français ». Sur les 11 premiers mois de 2010 pourtant, la France conserve 20,6% des parts de marché de la gestion financière en Europe, se plaçant ainsi n°1 devant l’Allemagne (19,4%) et le Royaume-Uni (16,9%), ces deux pays bénéficiant d’effets de marché plus bénéfiques.

Dans la cartographie de la gestion financière, l’AFG met également en évidence une activité croissante des sociétés de gestion françaises à l’international.

Que pensez-vous du sujet ?