Etude / Marchés : La régulière progression de la bancassurance en dommages

La bancassurance a gagné en moyenne 0,6 point de parts de marché en assurance non-vie de particuliers entre 2005 et 2009. Le gain serait de 251M d’euros par an, selon le baromètre 2011 de l’assurance dommages du cabinet Facts and Figures. Et l’avenir semble promis à ces acteurs.

Le marché de l’assurance dommages des particuliers regorge d’acteurs : assureurs, mutuelles d’assurances, courtiers, assureurs directs et… bancassureurs. Ces derniers réalisent d’ailleurs une percée constante, année après année sur ce marché très concurrentiel.

Selon le baromètre de l’assurance de dommages du cabinet Facts and Figures, la bancassurance a gagné, en moyenne sur la période 2005 – 2009, 0,6 point. Sur les différentes branches, la hausse est homogène, de +0,5 point en auto à 0,6 point en habitation.

En volume, ce grignotage représente 251M d’euros de cotisations en plus pour les bancassureurs, dont 93M d’euros pour la seule habitation et 81M pour l’auto. Le tableau est complété par les risques divers, lesquels pèsent pour 77M d’euros dans cette conquête annuelle moyenne.

En terme de contrats, les bancassureurs engrangeraient 210.000 contrats supplémentaires par an en auto et 340.000 en habitation, net de résiliations. Plus impressionnant encore la bancassurance capte 32% des affaires nouvelles en auto, et près de 85% des affaires nouvelles en habitation.

La bancassurance, seule à gagner des parts de marché

Entre 2004 et 2009, la part de marché des bancassureurs en assurance non-vie, selon le cabinet Facts and Figures, est passé de 9,2 à 12,5%. Au détriment de… quasiment tous les autres acteurs.
Ainsi, les mtuelles sans intermédiaires sont passées de 40,2% à 38,4%, les compagnies à agents de 27,1% à 26,1%, les courtiers de 15,7% à 14% et le direct est resté stable avec 1,2% de PDM.

« Plusieurs éléments expliquent ce phénomène » selon Cyrille Chartier-Kastler, président de F&F, « d’une part la productivité commerciale des réseaux bancassurance, leur position de proximité, notamment pour l’assurance habitation et le fort développement des assurances de risques divers, dont la commercialisation en multicanal est réussie ».

« La dynamique actuelle de la bancassurance est si forte qu’elle pourrait arriver dans quelques années à prendre une place importante dans les assurances dommages », ajoute Cyrille Chartier-Kastler, « mais elle doit poursuivre la formation des conseillers pour des produits d’assurance plus technique, comme l’auto par exemple » conclut il.

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