Dommages : Les ratios combinés dérapent en 2012

Dégâts des eaux dans un appartement/Irsi

Selon des chiffres de l’Association française de l’assurance, les ratios combinés en assurance auto et en MRH repassent dans le rouge en 2012 à 102% en auto et aux alentours de 104% en habitation. Les dommages dus au froid en février sont estimés à 500M d’euros.

A quelques semaines d’annoncer les tarifs, les assureurs ont communiqué une série de chiffres sur la sinistralité des branches dommages en auto et en habitation. L’Association française de l’assurance a sondé plusieurs sociétés, représentant 62% du marché, et révèle que la sinistralité est restée forte en 2012.

Ainsi, sur les 8 premiers mois de l’année, la sinistralité baisse en fréquences en auto, parfois de façon spectaculaire, comme en bris de glace (-15% sur 8 mois, estimée à -11,3% sur 2012) ou en vol (-9 % sur 8 mois, – 7% sur l’année). Mais dans le même temps, tous les coûts moyens augmentent. C’est le cas par exemple pour les RC Corporels (+5% en estimation), le bris de glace (+5%) ou le vol (+5%). Au final, l’équilibre technique est encore difficile et l’AFA précise que le ratio combiné devrait se situer à 102% pour 2012. Et ce malgré une hausse des cotisation de 3%, imputable pour moitié à une croissance organique, l’autre part étant due aux politiques tarifaires.

Épisode de froid en février de 500M d’euros

Dans la branche MRH, l’incendie se tien avec une baisse sur 8 mois de 4,8%. Toutefois, les gros sinistres ont vu leur montant augmenter de 12% en 2012. Les cambriolages aussi sont en hausse, mais une hausse bien moins forte que l’an passé, à seulement 2,2% contre 12% en 2011 selon l’Afa. Reste que sur l’année, la hausse devrait atteindre 4%, en raison d’une forte fréquence de sinistre en début d’année. Le ratio combine devrait s’établir en fin d’année aux alentours de 104%.

Enfin, le point noir est le dégâts des eaux. Avec une hausse attendue sur l’année de 24% (et même une pointe à +58,4% sur les 3 premiers mois de 2012), la garantie a vécu la plus forte hausse de la branche. En cause, la vague de froid qui a duré une dizaine de jours en février et qui a touché tout le territoire, y compris des zones peu habituées à ce genre de climat. Selon la FFSA, « cette vague de froid a coûté 500M d’euros, un coût équivalent à une catastrophe naturelle ». Aux problèmes de canalisation (garantie gel) ce sont ajoutés des problèmes d’incendie car de fortes utilisations du chauffage mal maîtrisées. « Les événements de ce week-end (deux mini-tornades,  ndlr) rappellent que l’année n’est pas terminée » modère la FFSA. A bon entendeur…

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