Assurances / Notation : Euler-Hermes, la notation n’est pas un axe stratégique

L’assureur crédit Euler-Hermes (groupe Allianz), qui vient d’obtenir des autorités de Bruxelles son agrément comme agence de notation européenne, assure que cette activité ne constitue pas « pour l’instant » un axe stratégique de développement.

« Nous n’avons pas l’intention de devenir une agence de notation concurrente de Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch », indique le président de son directoire, Wilfried Verstraete, dans un entretien publié lundi par la Tribune. « Nous avons effectivement en Allemagne une filiale qui vend des notations à de petites et moyennes entreprises pour laquelle nous avons obtenu le passeport européen. Cela reste une activité modeste qui ne concerne que 11 salariés et ne représente que 1,5M d’euros de chiffres d’affaires sur les 700M que nous réalisons en Allemagne », relativise M. Verstraete.

« Nous voyons cette société comme un laboratoire qui n’exerce qu’en Allemagne sur un périmètre restreint. Ce n’est pas pour l’instant un axe stratégique mais il faut avoir plusieurs fers au feu », assure-t-il. M. Verstraete a relevé que son groupe ne faisait pas payer les entreprises notées, mais bien la société qu’il assure. Euler-Hermes ne voit donc pas « l’intérêt de mettre cette information à disposition des tiers ». « Nous risquerions d’être en conflit d’intérêts permanents entre notre métier de notation et celui d’assureur-crédit », a-t-il analysé.

Le grand concurrent d’Euler-Hermes, la société Coface (groupe Natixis) avait renoncé en fin d’année à lancer sa propre activité de notation. M. Verstraete indique par ailleurs ne pas prévoir de hausse générale de ses prix en 2011, les tarifs pratiqués actuellement « reflétant le coût du risque ». Il précise aussi vouloir multiplier par cinq le chiffre d’affaires réalisé en Asie dans les sept ans. Actuellement, le groupe n’y réalise que 60M d’euros de ventes sur un volume d’affaires totale de 2Mds. La Californie et l’ouest des États-Unis sont aussi un relais de croissance pour le groupe, qui veut y recueillir de 50 à 70M d’euros de primes d’ici cinq ans.

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