Assurance-vie : Impact « très mesuré » de la crise de la dette sur le rendement selon Spitz

La crise des dettes souveraines aura un impact « très mesuré » sur les taux de rendement des contrats d’assurance-vie, qui pourraient se situer autour de « 3-3,5% » en 2011, a indiqué mardi Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA).

Les épargnants doivent être « rassurés sur le fait que la diversification très importante que les assureurs ont dans leur gestion des actifs rend cette exposition très limitée » même si, in fine, la crise de la dette des Etats « aura un impact sur les rendements » des contrats, a indiqué M. Spitz sur Radio classique. Mais cela restera « très mesuré », a-t-il estimé.

Les investissements en obligations de l’Etat grec en particulier représentent « un élément tellement faible en volume des actifs que l’impact sera très, très faible », a-t-il assuré.

Le taux de rendement des contrats d’assurance-vie pourrait se situer « entre 3-3,5% (…). Dans la situation actuelle, l’assurance-vie reste un placement extrêmement solide (…) avec des rendements positifs. Tous les actifs ne peuvent pas en dire autant ». En 2010, les taux avaient oscillé à peu près dans les mêmes eaux.

L’une des raisons pour lesquelles les assureurs investissent dans les dettes souveraines découle de la législation européenne dite « solvency II » qui « pénalise lourdement la détention d’actions mais (…) le placement le plus encouragé est celui des dettes souveraines ».

Reste que la collecte nette (cotisations moins prestations) a connu son plus mauvais mois en septembre depuis l’automne 2008 après la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, avec une décollecte de 1,8Md.

M. Spitz a souligné que les cotisations versées ont été « très élevées », signe que les Français « ne se sont pas détournés » de ce placement mais les rachats –lorsque l’assuré récupère des fonds partiellement ou totalement– ont été « élevés ».

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, selon lui : le vieillissement de la population fait qu’il y a davantage de retraités et qu’ils puisent dans leurs contrats en temps de crise, période pendant laquelle les gens préfèrent également puiser dans leur bas de laine plutôt que s’endetter.

Il a aussi cité le paiement plus tôt que d’habitude de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), ou encore la réduction annoncée pour 2012 de certains dispositifs fiscaux (investissement Scellier dans l’immobilier locatif) qui a incité les investisseurs à agir par anticipation.

Paris, 25 octobre 2011 (AFP)

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