Dans une interview accordée au quotidien économique Les Echos, Christian Kupiec, Directeur maritime et transport de RSA France, parle de revoir les risques du secteur maritime, que ce soit pour les assureurs et les armateurs. Dans un rapport qu'il publie avec WWF, il explique qu'il faut composer aujourd'hui avec de nouveaux dangers, notamment autour du transport en mer.
Interrogé dans les colonnes du journal Les Echos, Christian Kupiec déclare qu' « il est temps de repenser les risques » pour l'assurance maritime. En effet, le responsable du secteur marin chez RSA (leader mondial de l'assurance maritime) publie un rapport avec WWF (World Wildlife Fund) sur les risques émergents, notamment pour les entreprises qui travaillent grâce à la mer (transport maritime, fret, aquaculture et pêche).
Le dirigeant explique que la mondialisation et les nombreuses évolutions économiques, technologiques ou encore écologiques, provoquent l'apparition de nouveaux risques. Les répercussions de ces dangers peuvent avoir des conséquences (physiques ou financières) aux quatre coins du monde, à cause notamment de l'interconnexion qu'il existe à présent entre les pays. Il faut donc que chaque acteur (assureurs et armateurs) prenne en compte ces risques appelés « risques systémiques » dans leur stratégie de fonctionnement afin d'en limiter les impacts.
Depuis quelques années, les risques comme la piraterie ont fait leur apparition. Christian Kupiec affirme qu'aujourd'hui, il est difficile de régler ce problème. Il déclare que certains assureurs proposent malgré tout des primes contre ce danger, mais ces dernières sont extrêmement coûteuses car chaque bateau paye pour l'aller et le retour dans la zone dangereuse. De nombreux armateurs voyagent alors sans assurance et le dirigeant de RSA d'ajouter « Les assureurs pour leur part, arbitrent cette question, peu ou pou, comme s'il s'agissait de faire de la prévention en cas de sinistre. Ils comparent le coût du versement d'une rançon à celui de l'immobilisation du navire auquel on ajoute le coût de la perte de la cargaison… »
Christian Kupiec met aussi le doigt sur un autre risque, celui de l'augmentation des trafics conteneurisés. La très grande capacité de transport des navires et l'inadaptabilité de certains ports au déchargement, entraîne de nombreux problèmes (collisions entre navires, stockages sauvages, etc...). Il préconise donc une meilleure identification des conteneurs pour une plus grande sécurité de stockage et de transport; il faut savoir que chaque année 10.000 « boites » sont perdues.
Toujours dans le quotidien Les Echos, Le directeur maritime et transport de RSA France, revient enfin sur le marché de l'assurance maritime. Il affirme que pour les assurances «corps» (les navires), «facultés» (les marchandises transportées) et celles qui couvrent les professionnels du transport pour des dommages causés aux marchandises confiées par des tiers, le chiffre d'affaires a atteint 22,103Mds de dollars en 2008, contre 19,648Mds de dollars en 2006. La crise a beaucoup affecté les armateurs comparé aux assureurs qui ont enregistré moins de sinistres (beaucoup de bateaux sont restés au port). Christian Kupiec conclut en affirmant que « actuellement le marché est dominé par l'Europe (13,558Mds de dollars en 2008), loin devant l'Asie et le Pacifique (4,845Mds de dollars).
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