Sport : Naming, réseaux, nouvelles tendances de l’image au quotidien

    Le sponsoring sportif a constitué pendant de très longues années, une vitrine publicitaire grandeur nature pour les assureurs. Nautisme, cyclisme, football, les dos des sportifs se vendent cher, les voiles s’achètent à prix d’or.

    Le sponsoring sportif a aussi envahi les réseaux sociaux. Sur Twitter, c’est AG2R La Mondiale, avec un compte dédié à l’équipe cycliste qui porte ses couleurs, qui comptabilise le maximum de followers, 7556 personnes. Tour de France et Vuelta obligent, le compte a gagné plus de 200 followers durant l’été. Les membres de l’équipe entretiennent aussi des comptes « personnels » où ils parlent de leurs résultats sportifs, toujours sous les couleurs de l’assureur.

    Réaliser des économies

    De son côté, Groupama rassemble un peu plus de 4.500 followers avec un compte dédié à un partenariat sportif, Cammas-Groupama. Allianz mise sur le golf et la Macif sur les régates, mais ces deux sports n’étant déjà pas très grand public, la diffusion de ces comptes reste assez restreinte d’autant plus que les deux compagnies n’ont pas embauché de sportif de haut niveau comme égérie.

    Groupama a toutefois annoncé en mars dernier qu’il arrêterait en 2015 le partenariat avec le skipper et son logo ne devrait bientôt plus être inscrit sur les maillots de l’Olympique de Marseille ni de l’Olympique Lyonnais, les contrats en cours seront honorés jusqu’à leur terme.

    Désamour du sport ? Il n’en n’est rien, L’assureur annonçait il y a six mois qu’un plan d’économie de 400M d’euros était en cours de réalisation et prendrait fin en 2014, l’arrêt du sponsoring sportif ne permettra de réaliser qu’une partie de ces économies.

    Nouvelle tendance, le naming

    De son côté, Aviva a signé un partenariat avec le club de rugby de Perpignan (USAP), son logo devrait apparaître sur les maillots des « sang et or » pendant trois saisons.

    Les marques d’assureurs sont aujourd’hui présentées sur d’autres espaces que sur les maillots des sportifs et citées quasi « gratuitement ». C’est le cas du naming, procédé qui permet à l’assureur de s’approprier le nom du stade moyennant une participation à la construction ou à la rénovation des lieux et un loyer annuel.

    C’est le cas d’Allianz qui a investi en juillet dans la construction du nouveau stade de football de Nice. L’assureur, visiblement amateur de sport, est aussi partenaire du stade de l’Arena à Munich. L’allianz Riviera coûtera 1,8M d’euros par an pendant 9 ans (16,2M d’euros) à l’entreprise, permettant ainsi à la ville de récupérer une belle somme sur les 243,5M d’euros qu’aura couté sa construction. Le choix de la ville ne s’est certainement pas fait par hasard puisque Jacques Richer, Président du groupe, est conseiller municipal de la ville de Valdeblore située à 68km de là.

    La Matmut, de son côté, se place comme la marque incontournable dans le rugby puisque, en plus de sponsoriser Castres Olympique et l’équipe de Tarbes, apparaît aussi sur le maillot des Lyonnais et va y financer une partie des travaux d’agrandissement du Matmut Stadium qui porte déjà son nom, passant ainsi l’enceinte de 8.000 à 10.000 places. Le premier assureur ayant apposé sa marque sur un stade est MMA en 2011 avec le MMArena au Mans, sa ville d’origine.

    La Macif, de son côté, préfère l’océan au gazon et a créé le programme « Skipper Macif » qui permet à un jeune skippeur d’être sponsorisé pendant deux ans. Or, François Gabart, a enchaîné les bons résultats, notamment une seconde place à la dernière Solitaire du Figaro, allant jusqu’à devenir Champion de France de régate. L’entreprise a donc décidé de continuer à le suivre, s’engageant pour les quatre prochaines années avec le skipper. La Macif a même d’ores et déjà annoncé qu’elle sera présente sur la Transat Jacques Vabre avec son poulain en 2014 et surtout, qu’elle prendra part au Vendée Globe dont le départ sera donné le 10 novembre. La course autour du monde en solitaire va faire entrer l’assureur mutualiste dans une nouvelle catégorie.

    Que pensez-vous du sujet ?