Rapprochement, partenariat, indépendance : quelle voie pour les mutuelles ?

    Dans ce marché très concurrentiel de la complémentaire santé, avec les évolutions actuelles (loi ANI, révision annoncée des contrats responsables et solidaires), les mutuelles 45 sont à la croisée des chemins. Pour être en ordre de marche, plusieurs perspectives s’offrent à elles.

    Engagé au lendemain de la réforme du Code de la Mutualité en 2001, le mouvement de concentration des mutuelles s’est renforcé avec la préparation à Solvabilité II. On l’a vu, d’autres rapprochements ont eu lieu dans la foulée de l’instauration de la loi ANI. Si le business model des mutuelles de tailles moyenne et petite est remis en cause avec ces nouveautés, elles attendent que l’horizon se précise (décret à venir sur les contrats socles de la loi ANI, révision du contenu des contrats solidaires et responsables) afin de déterminer leur positionnement. A contrario des grandes mutuelles, déjà dans les  ‘’starting blocks’’.

    « Au plan stratégique, on distingue actuellement trois tendances majeures parmi les mutuelles : certaines sont tentées de fusionner ou de se rapprocher d’une grande mutuelle, avec un fort risque de disparition à terme. D’autres mutuelles sont tentées de s’adosser à un groupement paritaire, espérant attirer les nouveaux retraités ou prendre en charge les surcomplémentaires santé. Une troisième catégorie de mutuelles souhaite conserver leur indépendance en axant leur développement sur leur cœur d’expertise, à savoir la complémentaire santé, auprès des jeunes seniors, des travailleurs non salariés, en s’ouvrant au courtage ou encore en se focalisant sur des niches, par exemple », synthétise Céline Blattner, associée et responsable du Pôle prévoyance et santé au sein du cabinet Actuaris.

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