Rappels du précédent épisode en réassurance…

    Nous avions quitté la réassurance dans l’écrin Monégasque, alors que l’été se prolongeait sur l’hexagone mais que les tempêtes et les événements cycloniques continuaient à menacer en Amérique du Nord.

    Pendant ces quelques jours en Principauté, le mot d’ordre du secteur avait été de mettre en garde les cédantes : les capacités n’avaient pas été affectées par les événements du premier semestre, même si celui-ci avait été l’un des plus dur jamais vécu par l’assurance et la réassurance, et, si les choses restaient en l’état, les tarifs seraient très légèrement revus à la hausse, dans des zones précises et sur des risques ciblés.

    Nous n’avions là qu’une synthèse de ce qui avait été constaté lors des renouvellements de juin, en particulier pour les risques très exposés aux catastrophes naturelles. Toutefois, la crise financière, la baisse des taux longs ainsi que les moindres rendements des produits financiers faisaient peser une menace nouvelle sur la rentabilité d’un secteur qui, depuis 2005 et Katrina, avait peu à peu retrouvé des couleurs. Au point que pour Swiss Re par exemple, cette crise des taux d’intérêts était « l’un des événements majeurs de ces trois dernières années ».

    Un mois et demi plus tard, la situation n’a guère changé. L’Europe est toujours empêtré dans une crise financière qui affecte également la croissance économique. Celle-ci, à travers le monde, tend vers le ralentissement, même en Chine et dans les pays qui jusqu’à présent avaient surmonté la « première » vague de 2008.

    Peu d’événements climatiques majeurs ont eu lieu, mis à part les inondations actuelles en Thaïlande et, les résultats trimestriels dévoilés par quelques sociétés majeures du secteur dans les jours qui viennent ne devraient pas mettre en avant un ratio combiné détérioré, mais des provisions sur les dépréciations de titres obligataires.

    Il reste pourtant quelques grands enjeux pour la réassurance. Finir l’année en bonne posture mais en faisant passer une hausse des tarifs sur certaines lignes, gérer l’arrivée d’une nouvelle modélisation, s’emparer, à un an de l’entrée en vigueur officielle de la réforme, du dossier Solvabilité II.

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