L’investissement des fédérations Agirc et Arcco en faveur de la dépendance

    Anne Saint-Laurent, directrice de l’action sociale de l’Agirc-Arrco explique comment les fédérations Agirc et Arcco abordent les défis posés par le vieillissement de la population.

    Depuis quand les fédérations Agirc et Arcco travaillent-elles sur la problématique de la perte d’autonomie ?

    Nous travaillons sur la thématique du grand vieillissement depuis une dizaine d’années. La problématique de la perte d’autonomie est d’ailleurs présente dans les trois orientations de l’action sociale de l’Agirc-Arrco pour la période 2009-2013.

    Quelles sont-elles ?

    La première orientation est le développement de la prévention pour faire en sorte que les générations futures vieillissent mieux. Nous avons actuellement 11 centres de prévention à travers la France (nous en aurons 14 en 2012). Y sont proposés des bilans, des actions de sensibilisation, d’écoute et d’orientation. Nous avons par ailleurs mis en place le programme « Sortir Plus » pour les plus de 80 ans. Nous proposons des Chèques emploi service universels (Cesu) pour permettre aux personnes isolées de sortir (pour aller voir un proche, faire une promenade…).

    La deuxième orientation est l’accompagnement à domicile. Nous offrons aux plus de 75 ans la possibilité de disposer d’une aide à domicile momentanée dans les situations d’urgence (en cas de maladie, par exemple, pour éviter une dégradation de l’état de la personne). Autre action mise en place par l’Agirc-Arrco, « Bien chez moi » qui propose un diagnostic du domicile par un ergothérapeute avec des conseils sur les gestes à ne pas faire, les équipements pouvant être installés…

    La troisième orientation concerne l’accompagnement de la perte d’autonomie en établissement. L’Agirc-Arrco est propriétaire d’un parc d’établissements allant du foyer logement à la clinique gériatrique. Pour améliorer les pratiques, nous avons mené deux expérimentations : l’une vis-à-vis des déficients auditifs et visuels, l’autre en direction des personnes atteintes de troubles du comportement. Il en est ressorti des préconisations très pragmatiques (par exemple, renforcer l’éclairage ou améliorer la signalétique) qui ont été appliquées dans l’ensemble de nos établissements.

    Quels conseils donner aux cadres, salariés et futurs retraités pour prévenir la perte d’autonomie ?

    Selon notre dernière étude, les quatre critères déterminants pour bien vieillir sont l’âge, les ressources, l’état psychologique de la personne et le lien social. Pour prévenir la perte d’autonomie, il est donc important d’entretenir des relations, de sortir, d’avoir des activités physiques…

     En partenariat avec l’OCIRP

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