Les risques d’entreprises dans une impasse tarifaire ?

    Les deux poids lourds du secteur, Axa Corporate Solutions et Allainz Global Corporate and Specialty représentent malgré eux un baromètre du marché des grands risques.

    Pour les assureurs, le problème vient du surcapacité. Le marché, toujours très concurrentiel, n’a pas vu beaucoup d’acteurs disparaître au cours des derniers mois et la fin d’année 2010 a été marquée par un secteur de la réassurance en bonne forme, capable lui aussi de proposer des tarifs assez bas.

    Ce cycle engagé depuis maintenant quelques années ne devrait pas cesser en 2011. « Nous avons constaté que nous arrivions vers des bas de cycle ‘baissier’ » affirme ainsi Thierry van Santen, directeur général d’Allianz Global Corporate and Specialty. Reste à savoir si le cycle sera long, en U ou si la remontée tarifaire pourra se faire rapidement, dès l’année prochaine.

    Sélection des risques

    De fait, la stratégie a changé. Les assureurs sont devenus plus sélectifs, particulièrement sur les risques de dommages aux biens où les charges de sinistres ont augmenté. « Je crois que aujourd’hui, ce marché permet de subventionner uniquement, les sinistres récurrents » Actuellement, le marché ne peut que couvrir les sinistres de fréquence » analyse Thierry van Santen.

    Les résultats techniques des assureurs, qui seront connus peu à peu au cours des mois à venir, devraient révéler un réel souci de déséquilibre. Logiquement, le retour rapide à l’équilibre technique entraîne une sélection des risques plus sévère.

    Retrouver l’équilibre technique

    « L’année 2010 a marqué une pause dans la croissance de notre chiffre d’affaires, qui s’explique par quelques non-renouvellements d’affaires significatives qui se sont avérées nécessaires pour préserver l’équilibre technique de notre portefeuille. En particulier, cela a été le cas dans la branche Dommages aux biens, dans laquelle le niveau tarifaire actuel ne permettait pas de mutualiser la sinistralité majeure, notamment celle relative aux catastrophes naturelles » explique ainsi Patrick de la Morinerie, directeur général adjoint, dans « l’e-news » d’Axa Corporate Solution pour tirer un premier bilan de 2010.

    Du côté de chez Allianz GCS, numéro 2 en France, on parle de travaux internes qui ont ralenti cette première année d’existence pleinement détachée d’Allianz, mais Thierry van Santen reconnaît également avoir « travailler sur la rentabilité du portefeuille ». AGCS et avoir abandonner « certaines activités industrielles à pertes récurrentes ». « Nous avons privilégié la rentabilité dans un marché très difficile ». Une épuration de portefeuille qui s’est faite notamment en ne conservant pas les « opportunistes », ceux qui ne sont attirés que par les prix bas.

    Reste que le marché est aujourd’hui en dessous de l’équilibre technique, ce que les chiffres devraient révéler très prochainement. Et la situation ne semble pas en voie de s’améliorer. « A la moindre fluctuation à la hausse de la sinistralité récurrente, le marché explosera par lui-même, et on aura alors une nouvelle hausse » prédit Thierry van Santen. Reste à savoir quand.

    Albingia

    Compagnie d’assurance française, 100% indépendante, Albingia accompagne les courtiers, depuis plus de 60 ans, dans l’assurance des risques des entreprises. Composées d’équipes à l’expertise reconnue, ses 7 délégations régionales sont de véritables centres de décision autonomes et sont garantes d’une réelle proximité avec les courtiers français. C’est à leurs côtés qu’Albingia a fait le choix d’assurer le développement des entreprises françaises.

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