Les réseaux traditionnels à l’épreuve du temps

    Agents généraux et courtiers ont longtemps été les principaux acteurs de la vente de produits d’assurance. Pendant longtemps, ce fut « à chaque cible son moyen de distribution » et les différentes familles de l’assurance s’en sortait ainsi.

    Peut-on dire que les choses ont changé ? A la lecture des chiffres de l’Orias, ce n’est pas l’idée que l’on peut se faire. Depuis 2007, date de sa création, le fichier de l’Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance a enregistré une croissance de son nombre d’inscrits de 18%.

    Sans nier l’apport de la création du registre qui a obligé la mise en conformité des intermédiaires, l’Orias note « un dynamisme des créateurs d’entreprise ou d’activité dans le domaine de la distribution en assurance ». Résultat, les courtiers enregistrés sont maintenant plus de 20.000 (20.680), preuve de ce dynamisme.

    Le courtage a pourtant vécu une année compliquée. « En temps de crise, les rémunérations étant proportionnelles aux primes, elles sont moins élevées » expliquait Dominique Sizes, président de la CSCA. Pourtant, le courtage, semble séduire plus que le métier d’agent général. Sur la même période, il y a eu une hausse de 5% du nombre de courtier et une baisse de 1% du nombre d’agents généraux.

    Dans les faits, ce n’est pas si simple. Les compagnies ont en effet engagé la croissance des agences en taille et en prime. Dans cette nouvelle optique, les agences gagnent des salariés qui ne sont pas forcément enregistrés à l’Orias. Cette concentration se fait également en regroupant certains points de vente.

    Mais le métier souffre d’un certain vieillissement que notait la fédérations des syndicats d’agents généraux, Agea, en cours d’année 2011. Selon les chiffres de la fédération, 30% des agents ont moins de 45 ans. Cette pyramide des âges déséquilibrée a pu freiner une transformation des fondamentaux de l’agence, mais le cap est maintenant passé. Internet a été développé par les compagnies qui mettent à disposition des agents des « vitrines » sur la toile ou réorientent les clients venus par internet vers les agences physiques.

    Mais la dernière transformation en date pour les intermédiaires « traditionnels » est d’accueillir dans leur famille de nouveaux intermédiaires. L’augmentation de 5% du nombre de Mandataire d’intermédiaires d’assurance « témoigne de la variété des réseaux de distribution d’assurances ‘accessoires’ à la vente d’un bien ou d’un service » selon l’Orias.
    La distribution d’assurance se fait également dans des ventes liées à d’autres produits tels que le plus célèbre comme le crédit immobilier et le plsu actuel, le téléphone portable. Ces assurances accessoires représentent une diversification intéressante pour les assureurs, mais changent le mode de distribution.

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