Les différentes clientèles de l’assurance-vie

    L’assurance-vie n’est pas un marché uniforme. Avec 15 millions de détenteurs d’un contrat, soit un peu mois du quart de la population française, et une répartition dans les catégories socio-professionnelles large, le produit est souvent décrit comme populaire.

    Selon la FFSA, l’assurance-vie en France est un support d’épargne « populaire ». 15 millions de Français ont un contrat. Si on ajoute les bénéficiaires, le nombre de personne concernée atteint 30 millions, soit presque un Français sur deux.

    Pour la défense du produit, la Fédération n’hésite pas non plus à cartographier la clientèle. 65,8% des agriculteurs possèdent une assurance-vie et 30,4% des ouvriers. Entre les deux, les cadres supérieurs (54,6%), les artisans – commerçants – chefs d’entreprise (50,5%) et les retraités (42,8%) complètent le podium.

    Évidemment, à chaque client correspondent des moyens financiers. Pour 2010, 66,5% des ménages détenteurs d’un contrat gagnent moins de 36.000 euros pas an selon la FFSA. Dans la population globale, au sens de l’Insee, 89,64% des ménages gagnent moins de 70.000 euros par an.

    90% des ménages français représentaient 48,2% de l’encours en 2009

    Cette tranche de clientèle en souscrit à l’épargne vie que le cabinet Facts and Figures appelle « Standard ». En 2009 elle drainait à elle seule 55,1Md d’euro sur les 120Mds d’euros de chiffre d’affaires réalisé cette année là (soit 46%). Si la comparaison souffre d’un manque de précision de la tranche donnée par la FFSA, qui parle des ménages les moins fortunés, l’idée est bien de voir que cette épargne, massivement investie en euro, compte pour une part importante en terme de client, mais plus relative en terme de chiffre d’affaires.

    Car l’autre partie de la population est bien la clientèle importante pour les acteurs de l’assurance-vie. Selon les chiffres compulsés par le cabinet Facts and Figures dans son baromètre 2011 de l’épargne-vie, en 2009 (date de référence pour les données utilisées) 9% de la population française détient 54% du patrimoine.

    Séduire la clientèle fortunée

    Cette clientèle « Affluent », « Private » comme l’appelle les compagnies, segmentant encore dans cette tranche ceux qui seront visés par les politiques commerciales patrimoniale et ceux qui bénéficieront des banques privées, reste la plus intéressante.

    En 2009, il apparaît ainsi que la part Pour la plupart des compagnies d’assurance, les grilles de différenciation pour les clients des catégories « Patrimoniale » et « Gestion privée » se fait avec les seuils de 100.000 euros (hors immobilier) puis de 1M d’euros.

    Dans ces segments, il apparaît que la croissance dans la part des encours ou dans le chiffre d’affaires a été plus grande en 2009 que pour l’épargne dite « standard ». Ainsi, l’encours de la l’épargne vie patrimoniale, au sens Facts and Figures, a cru de 13% en 2009 et celui de la gestion privée de 20% quand celui de l’épargne dite standard augmentait de 8%.

    En 2009, la part de l’épargne-vie standard dans les encours baissait de 1 point, à 48,2% contre 49,1% en 2007 et jusqu’à 49,8% en 2008, en raison de la crise des marchés financiers.
    Cette clientèle, moins visible dans les discours de la FFSA à l’heure de sauvegarder un cadre fiscal avantageux, est pourtant la plus sensible au mouvement, mais également la plus sensible aux services et aux produits.

    Que pensez-vous du sujet ?