Les assisteurs doivent faire face à une pression accrue sur leurs marges

    L’activité des assisteurs passent essentiellement par des partenariats noués avec les émetteurs de carte bancaire, les banques, les assureurs, les constructeurs de voiture, les “utilities”,…. En période de crise économique, les négociations de ces contrats “B to B” se révèlent plus tendues.

    Quels sont les impacts de la crise économique pour les assisteurs ? Certains acteurs remarquent un besoin accru de protection. D’autres relèvent l’émergence de certaines tendances. “Nous n’avons pas réellement constaté des effets de la crise. Néanmoins, une légère tendance se profile, la baisse du recours à la réparation en nature –de l’ordre de 3 à 4%– l’assuré privilégiant une indemnité financière. Par ailleurs, une large part des Français renoncent à des soins de santé pour des raisons budgétaires, y compris les assurés couverts par une complémentaire. Cela entraîne une réflexion de nos clients assureurs santés sur de nouvelles offres à mettre en place ensemble”, explique Catherine Lardy, directrice marketing et partenariats d’IMA.

    Un résultat opérationnel de l’ordre de 2 à 6% du chiffre d’affaires

    Dans ce contexte de crise économique, les assisteurs doivent faire face à des négociations serrées dans le cadre de leurs contrats B to B et à des pressions sur leurs marges. “Comme tous les acteurs, nous devons faire face au défi de maintenir la qualité en baissant les prix et de répondre aux attentes du marché. Nos clients –banquiers, assureurs, constructeurs auto, …– attendent de nous les meilleurs services, à la pointe de la technologie et au meilleur prix“, souligne Noël Ghanimé, vice-président de Mondial Assistance France. “Nous constatons une croissance du chiffre d’affaires liée principalement à l’offre de produits et de services qui accompagnent les évolutions sociétales (besoins autour de la dépendance, de la santé, de la protection) malgré des pressions sur les marges dans le cadre de nos partenariats B to B”, précise Serge Morelli, PDG d’Axa Assistance.

    Qu’en est-il de la rentabilité du secteur ? “Nous sommes dans un business de masse à faible marge notamment sur les services de base. Nous sommes créateur de valeur pour nos clients et notre but est de développer des niches de produits, des garanties différenciantes visant à fidéliser et dégageant un peu plus de rentabilité”, poursuit Serge Morelli. Les principaux assisteurs réalisent un résultat opérationnel de l’ordre de 2 à 6% de leur chiffre d’affaires.

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