Le renouveau des comparateurs d’assurance ?

    Le monde de la comparaison d’assurances sur Internet reste foisonnant. Pourtant, le secteur assiste depuis quelques mois à un phénomène de réorganisation et la future facilitation de la résiliation des contrats auto pourrait donner un nouvel élan au secteur.

    L’arrivée en juillet de Google sur le marché de la comparaison de contrats d’assurance, en auto seulement pour le moment, n’était pas une surprise. Comme nous l’annoncions, les contacts avaient été noués assez rapidement avec une large frange des assureurs auto, principalement avec les sociétés déjà équipées d’un site de vente directe, dès l’été 2012.

    En raison de différends et d’ajustements, les négociations ont duré et traîné, Google se réservant la possibilité de sortir au moment opportun, avec un panel de qualité et des certitudes. Et ce après avoir lancé ce type de site au Royaume Uni, temple de la comparaison d’assurances sur Internet.

    Hormis lGoogle, d’autres comparateurs ont bougé ces derniers mois. Et l’arrivée de BlackFin Partners a également été le moyen d’envoyer un signal fort.Si nous sommes présents, c’est que nous y croyons” lâche-t-on en substance du côté du fonds d’investissement. “Notre volonté est d’être dans le top 3 de la comparaison d’assurance en France à horizon 2014” expliquait Jérôme Chasques, directeur général de Kelassur, en provenance du fonds.

    Après Mutuelle-Conseil.com en janvier, Kelassur et Devis-Mutuelle sont également tombés dans l’escarcelle du fonds. Au rythme d’un rachat tous les six mois, la fin d’année pourrait apporter sa petite surprise. D’autant que l’importance des moyens et la stratégie annoncée de BlackFin Partners aiguise les appétits d’entrepreneurs parfois arrivés dans la comparaison d’assurance par hasard.

    Nouvelle ère, la communication à grande échelle

    Si les comparateurs ont pris une place importante dans le monde de la vente en ligne de produit d’assurance, c’est parce qu’il se sont imposés également avec les armes des assureurs. Les premières campagnes de communication à grande échelle que pouvaient réaliser Assurland, dès 2010, ont été suivies par les comparateurs à capitaux anglais, comme LeLynx ou LesFurets.

    La comparaison est même devenue, au fil des années, le premier réflexe de l’assuré internaute. S’il ne souscrit pas en ligne, l’internaute va systématiquement comparer. Selon une étude du cabinet Roland Berger, 4% des ventes de produits d’assurance se font en ligne. Quand Assurland demande à ses visiteurs, la réalisation de devis est forcément importante (95% en 2012). Cette tendance ne montre pas que l’internaute conclu sa vente sur Internet, mais bien qu’il cherche un tarif. Le point divergent, entre le comparateur et l’assureur, reste en effet cette histoire de tarif. L’assuré doit-il être guidé par le seul tarif ?

    Axa a trouvé une parade avec la sortie de quialemeilleurservice.com en mars dernier. Le lancement, réussi selon l’assureur avec près de 300.000 visites par mois, ajoute un élément de comparaison à des assurés de plus en plus attachés à comprendre les garanties comprises dans le contrat et les couvertures auxquels ils ont droit. Mais ce service peut-il devenir marchand ? Certains comparateurs-courtiers se sont emparés du créneau en développant des comparaisons des garanties et des options liés aux contrats. Ils bénéficient souvent d’une plus grande connaissance du contrat et des possibilités offertes par leurs fournisseurs qu’un comparateur qui agrège des flux tarifaires avec des contrats types, parfois créés pour le comparateurs. Mais en période de marasme économique, l’argument prix, et plus encore le rapport marque-prix, ont leur importance.

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