L’assurance, un secteur attractif

    L’assurance, rare secteur à avoir continué de recruter malgré la crise, offre une vaste palette de métiers spécialisés, pour lesquels les besoins sont constants pour la population et les opportunités de carrières attrayantes.

    220.000 âmes travaillent dans l’assurance en 2010, 147.400 dans les sociétés d’assurance de la FFSA et du Gema, selon l’Observatoire des métiers de l’assurance. Si l’assurance emploie 1% de la population  active en France – contre 2% pour la banque par exemple, le secteur demeure très attractif. Alors que 2008 avait été une année exceptionnelle avec 14.000 recrutements, soit un taux de renouvellement de 10% de la population totale du secteur, sur les deux années suivantes les sociétés d’assurance ont continué à renouveler des effectifs avec un taux de près de 10 % du total, soit 13.000 recrutements.

    Sur 2010, les nouveaux entrants se stabilisent et si les chiffres de 2011 ne sont pas encore finalisés, «on sait qu’il n’y a pas de corrélation directe entre l’évolution d’un chiffre d’affaires et le nombre de personnes dont on a besoin pour maintenir ce chiffre. Malgré la baisse en assurance-vie, on n’a pas toujours besoin d’un commercial pour assurer cette collecte », analyse Norbert Girard, chargé de mission de l’Observatoire des métiers de l’assurance. Et s’assurer contre un risque reste un besoin constant pour les clients.

    Des besoins constants également alimentés par les conséquences du baby-boom : puisque l’assurance fait partie des cinq secteurs dans lesquels les séniors sont les plus nombreux, 15% de plus de 55 ans, pour un taux équivalent des moins de 30 ans.

    Une profession diversifiée, dans laquelle l’ascenseur social fonctionne bien

    Un secteur qui recrute et offre une large palette de métiers, pour lesquels l’ascenseur social fonctionne très bien. Dans les grandes lignes, 46.000 salariés de l’assurance sont des commerciaux, 41.000 gèrent des contrats, 11.000 en informatique, 4.700 travaillent à la conception de contrats, 5.000 à la comptabilité et 1.800 sont au contrôle technique et à la prévention.  

    Et lorsqu’il rentre dans un métier de l’assurance, le salarié, qui acquière un savoir-faire spécifique, se stabilise : l’ancienneté moyenne dans une même entreprise est de 14 ans dans une branche encore peu encline au turn-over. « Les salariés arrivent souvent par hasard dans les métiers de l’assurance, mais une fois les a priori dépassés, il y reste le plus souvent pour y faire carrière », remarque Norbert Girard.

    Et au regard des profils de recrutement, on constate que 27% des embauches de cadres se font en externe. Dans 75% des cas, c’est donc la promotion interne qui est mise en œuvre pour satisfaire ces postes. Profession séduisante, l’assurance se compose de 43% de cadres – un chiffre en constante augmentation, et à 95% de CDI.  « L’assurance est un secteur très attractif, déjà parce qu’aujourd’hui il bouge énormément, c’est un secteur en bonne santé et qui met des moyens en terme de formation et de gestion de carrière », estime Yann Pelvet, directeur du cabinet de recrutement Carrières bancaires.   

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