Fusions : Isoler la DSI dans une structure autonome

    Quelle place occupe la direction des systèmes d’information au sortir d’une fusion ? Au centre des projets digitaux et de convergence applicatives, elle connaît des fortunes diverses. L’une de ses destinées est parfois d’être isolée au sein d’un Gie informatique ou en centre de services chargé souvent de la prise en main des infrastructures.

    En Europe, ce modèle trouve sa plus grande résonnance au sein de quelques grands groupes d’assurances. Si la direction informatique interne garde son positionnement pour des raisons de réactivité et, dans une certaine mesure, de proximité, le plus gros des projets est externalisé au sein d’une entité érigée à cet effet. Chez AXA ; une telle approche a été à l’origine Axa Technology Services. Cette structure à part entière a été créée le 1er janvier 2002. Et contrôle la presque totalité de l’infrastructure du groupe.
    Levier de la mutualisation de l’assureur, cette entité a recueilli l’ensemble des infrastructures et regroupe, outre les composants techniques de la société, des personnels compétents. Elle a mis en place une politique d’achats commune. Celle-ci avait permis notamment de signer des contrats historiques avec Dell, France Télécom et IBM. Après une phase d’industrialisation des processus qui s’est inscrite dans le temps, la société tourne à plein régime.

    Au cœur des rapports avec les entités du groupe, la notion de relation client/fournisseur. Celle-ci a le mérite de rationaliser les interactions avec, à la clé, le respect des engagements de qualité de services formalisés. Pour mesurer celle-ci, AXA Tech fournit à ses partenaires internes des outils de mesure des performances.
    Au fil des ans, Axa Technology Services est inscrit dans les mœurs du groupe. Il compte actuellement près de 3 500 collaborateurs disséminés dans 16 pays, au service du groupe AXA. Comme les compagnies de ce mastodonte, la structure technologique de l’assureur est engagée, depuis deux ans, dans une profonde transformation. Objectif, être en phase avec les attentes de ses … clients internes.

    Au sein d’Allianz Allemagne, un tel modèle est porté par Allianz Managed Operation Services (Amos). La société gère les infrastructures du géant allemand outre-Rhin. Parmi celles-ci, les outils de gestion de flux documentaires entrants adossés à une solution Compart Docbridge 1000. Intégré en 2007, cet outil gère les flux documentaires dématérialisés en s’appuyant sur une batterie de 19 serveurs qui seront rationalisés dans les prochains mois, autour d’une architecture Linux.

    Du côté de la mutualité, une telle logique est confiée généralement à des groupements d’intérêt publics informatiques. Là également, il s’agit de structures communes jouant la carte de la mutualisation, au service d’une direction des achats. Sur la base d’une logique bien connue : l’union fait la force. Ces entités, qui ne font pas de bénéfices, ont vocation à mettre à la disposition des mutuelles membres des technologies conformes à l’état de l’art.

    E.M.

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