Elsa Raynfeld, une juriste trilingue

    Elsa Raynfeld est juriste d’entreprise. A 31 ans elle décide de s’aventurer dans un milieu qu’elle ne connaît pas : l’assurance. Avec trois langues à son actif et une bonne expérience en fusion & acquisition, elle est déjà confrontée aux évolutions juridiques du secteur.

    Des cheveux longs ramassés en chignon, une petite robe à fleurs, des talons hauts et une poignée de main ferme, Elsa Raynfeld, 31 ans, renvoie une image de femme professionnelle sûre d’elle. Juriste chez Gras Savoye depuis la fin du mois de mars, Elsa découvre le monde de l’assurance avec ses problématiques et ses deadlines, mais surtout un secteur en pleine réforme.
    Elsa Raynfeld est carrée, chaque question est analysée, les réponses sont réfléchies.

    Grenobloise d’origine, elle a une enfance plutôt classique, jusqu’à ce que son père soit muté à l’étranger. À 11 ans, Elsa déménage en Italie, à Milan plus précisément. Elle apprend à parler italien, les us et coutumes d’une nouvelle culture : « Ces 6 ans en Italie ont décidé mon parcours professionnel, c’est pour ça que je me suis orientée vers l’international. Quand tu grandis dans un pays qui n’est pas le tien, c’est enrichissant, j’ai été très vite plongée dans un milieu divers. J’ai eu une adolescence un peu différente, pas tout à fait comme les autres. »

    Elsa est aussi passionnée de musique et a longtemps joué au piano, « j’ai un piano chez moi, pour quand ça me manque de jouer. Je suis assez éclectique en musique, j’écoute de la pop, du rock, de l’électro, un peu tout ce qui passe à la radio. J’aime bien le jazz même si je ne suis pas une grande connaisseuse », raconte-t-elle. En plus de la musique, l’équitation occupe une place importante dans la vie de la jeune femme : « J’ai monté à cheval pendant environ 8 ans, j’ai arrêté après mon bac et j’ai repris il y a à peu près 3 ans. Je monte toutes les semaines dans un club de Boulogne, ça me vide la tête. »

    Après son bac, notre cavalière se lance dans des études de droit et de langues, « j’aime l’utilisation des mots, la façon d’amener certains arguments, d’élaborer une pensée et la négociation. » Elle se tourne assez rapidement vers le droit des sociétés, fait un échange Erasmus en Écosse, « c’était une expérience unique, une année hors du temps. Je suis partie à la rencontre d’un tas de gens. C’était un moment magique, plein de bons souvenirs. C’est difficile à décrire. », elle fait plusieurs stages dans des cabinets d’avocats à l’étranger, à Milan et aux États-Unis.

    À son retour, elle se lance dans une maîtrise de juriste trilingue d’affaires à Grenoble, puis dans un master 2 de droit du multimédia et des systèmes d’informations à Strasbourg et décide de ne pas passer le barreau : « J’avais envie de découvrir le monde de l’entreprise, j’ai commencé à travailler en 2007 en tant qu’assistante-juriste dans un cabinet spécialisé dans le droit audiovisuel », puis elle collabore avec Cegedim en tant que Juriste corporate international. « J’ai appris sur le tas, c’était une bonne expérience, c’est là que j’ai pu travailler sur des opérations de croissance extérieure et ça m’a donné envie d’évoluer plus vers ça. J’ai donc quitté Cegedim au bout de 3 ans pour un poste de juriste M & A-Fusion et acquisition — chez Lagardère ». Au bout de trois ans elle souhaite se despécialiser, quitte le groupe pour le monde des assurances et intègre en mars 2015 Gras Savoye.

    « Je ne connaissais pas du tout le milieu, je n’avais aucun préjugé. Je me suis dit – pourquoi pas ?- c’est différent, j’ai été poussée par la curiosité », reconnaît la jeune femme. « Je n’ai pas eu de surprises sur le secteur, en revanche, là où j’ai été impactée c’est par le nombre de réformes qui touchent le secteur et donc toutes les transformations et les changements qui doivent être faits pour s’adapter à tout ça. »

    Ainsi selon Elsa le secteur de l’assurance est en pleine évolution, « À l’international les changements seront minimes, mais le secteur connaît des évolutions assez importantes et devra savoir s’adapter à ces changements. Le changement et l’adaptation font partie de nos prérogatives en tant que juristes, mais aussi des valeurs de Gras Savoye, donc ça ne devrait pas poser trop de problèmes », conclut elle en souriant.

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