Dossier : Une opportunité pour les mutuelles et les institutions de prévoyance ?

    Parce qu’elles prennent partiellement en charge les soins des personnes âgées dépendantes, les mutuelles peuvent paraître désignées pour se positionner dans le champ de l’assurance dépendance. De même, du fait de la proximité des expertises, les institutions de prévoyance peuvent aussi être bien placées à cet égard.

    Parmi les mutuelles, essentiellement quelques-unes de la fonction publique ont inclus une garantie dépendance dans les contrats santé, les cotisations de l’année servant à payer les prestations aux personnes en perte d’autonomie pour cette durée et non de manière viagère. C’est le cas de la MNH pour qui apporter une telle protection à ses adhérents et titulaires du contrat s’est avérée comme une “nécessité” car la mutuelle prenant en charge les personnels des établissements de santé, “ces professionnels sont particulièrement sensibilisés sur la perte d’autonomie”, précise Dominique Bénéteau, Vice-président de cet organisme et Président de MNH Prévoyance. En plus de la garantie en inclusion, ses adhérents peuvent renforcer leur couverture en optant pour une assurance complémentaire dépendance.

    Du côté des institutions de prévoyance, il semble difficile d’imposer à l’entreprise de protéger ses ex-salariés de la dépendance alors qu’ils l’ont quittée depuis 20 ou 30 ans. “Cependant, l’allongement de la durée de cotisation retraite et, donc, du temps en entreprise pourrait engendrer une contrepartie de la part de l’employeur comme celle d’assurer son personnel contre la perte d’autonomie. Si les grandes entreprises disposent de moyens financiers importants, les TPE-PME sont moins bien loties, ce qui serait susceptible d’entraîner des inégalités”, note Jean-Manuel Kupiec, Directeur général adjoint de l’Ocirp. Et d’ajouter : “mutualiser un risque permet d’en réduire le coût. C’est tout l’intérêt d’une assurance collective”.

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