Dans une ambiance chaotique, les mutuelles 45 ont tout intérêt à se recentrer sur leur coeur de métier, c’est à dire développer les actions sociales. Une facette du métier mutualiste qui peut faire toute la différente sur un marché santé hyper concurrentiel.
Pour se construire un avenir solide, les mutuelles doivent revenir à leurs fondements, c’est à dire développer le bien-être des individus. “Les mutuelles peuvent intervenir sur le logement, la gestion des enfants, la protection de la vie familiale, ou encore elles peuvent avoir des missions dans la production de soins. Les mutuelles doivent développer l’action sociale », explique Olivier Arroua, associé du cabinet Selenis. Un point de vue que partage le président de la Fnim. “Oui, il faut que nous développions l’action sociale et la prévention. Ces facettes là de notre activité sont aujourd’hui moins visibles mais je le regrette. Il faut que le mouvement mutualiste favorise encore plus ses particularités : son côté démocratie, non lucratif, social, territorial et son action de prévention”.
Traiter les problèmes sociétaux
L’engagement social est donc l’une des pistes de développement de ces mutuelles 45 qui pour certaines ont parfois perdu de vue leur vocation première. Cet engagement social devra se faire d’une manière différente car les contraintes règlementaires qui pèsent sur les centres de santé, par exemple, font que l’équilibre est difficile à atteindre.
“Ce qui serait bien c’est que les mutuelles installent des centres de santé là où il n’y a personne dans des zones sensibles ou alors en décalage. Ce serait novateur d’avoir des centres de santé mutualistes nomades pour la nuit et le week-end. Cela pourrait se faire en partenariat avec des hôpitaux“, poursuit olivier Arroua. “Il serait aussi intelligent de penser à ouvrir des résidences de services pour les seniors. Il faut que les mutuelles traitent tous les problèmes sociétaux que peuvent rencontrer les Français pour qu’adhérer à cette mutuelle soit bien autre chose qu’acheter une couverture santé.”
