Dossier : Les catastrophes naturelles au centre des préoccupations des assurés

    Les risques liés aux catastrophes naturelles demeurent les plus importants aux yeux des assureurs et courtiers. Ils sont suivis de près par les cyber-risques et les risques liés à l’instabilité politique et réglementaire.

    Les catastrophes naturelles inquiètent par leur nombre et leur sévérité accrus. Les dégâts qu’elles occasionnent sont d’autant plus importants qu’ils touchent souvent les pays à forte croissance considérés comme l’usine du monde. “Les catastrophes naturelles peuvent ainsi entraîner des carences de clientèle ou de fournisseur ou encore une rupture dans la chaîne d’approvisionnement“, explique Patrick de la Morinerie, directeur général adjoint d’AXA Corporate Solutions. Selon lui, elles représentent un sujet majeur en raison de “l’ampleur et de la complexité des calculs d’exposition“.

    S’ajoutent à cette menace, les cyber-risques. Ces derniers prennent de l’importance, alors que les entreprises dépendent toujours plus des systèmes informatiques. Face à de tels risques, la difficulté consiste à déterminer l’ensemble des protections de l’entreprise. “Les cyber-risques agrègent une capacité de conseils et d’analyse. Nous devons auditer l’ensemble des protections déjà détenue par une entreprise en matière de dommages et de responsabilité civile afin de couvrir les risques qui ne le sont pas“, affirment Pierre Lederer, directeur juridique de Gras Savoye et Risk Manager du groupe ainsi que Jean Rondard, directeur de Gras Savoye Corporate Risk Management.

    Lors des 22èmes Rencontres Amrae, interview croisée entre un assuré et un assureur sur le thème des couvertures d’événements naturels.

    Autres menaces : les risques d’instabilité politique et réglementaire qui valent, selon Gras Savoye, pour des pays étrangers comme pour la France. La protection des personnes constitue également un grand risque car elle requiert notamment une connaissance approfondie de l’activité concernée ainsi que de ses métiers et savoir-faire.

    Comment faire face à ces risques ? En instaurant une discipline de souscription rigoureuse et en affinant toujours plus sa connaissance du client et de ses marchés, indique Patrick de la Morinerie. “Cela nous permet d’avoir une lecture plus juste des expositions que nous sommes prêts à couvrir“, précise-t-il. Il faut également miser sur la prévention, et ce, quels que soient les risques. C’est essentiel car, selon les personnes interrogées, ces grands risques sont là pour durer.

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