Dossier : Le Luxembourg attire les gros capitaux

    L’attrait du Luxembourg est lié à des placements plus sécurisés, une offre de supports plus large, mais une fiscalité identique à celle de la France.

    Le Luxembourg est-il un eldorado pour les placements financiers ? Comme tout placement, détenir un contrat d’assurance vie au Luxembourg présente des avantages mais également des contraintes. En premier lieu il faut tordre le cou aux avantages fiscaux lorsque l’on est un résident français souscripteur d’un contrat luxembourgeois. Les contrats font l’objet d’une déclaration et la taxation est identique à celle des contrats d’assurance vie français et ils supportent également les prélèvements sociaux. En cas de rachat, la même fiscalité qu’en France s’applique.

    “Un contrat luxembourgeois offre toutes les possibilités d’un contrat multisupport français, avec un fonds en euros, des unités de compte, une gestion libre, des mandats de gestion…”, indique Philippe Chaumeret, directeur général d’Aprep Diffusion (Groupe AG2R-La Mondiale), plate-forme qui distribue en France les contrats d’assurance vie de la filiale luxembourgeoise du groupe, Europartner.

    Mais les contrats luxembourgeois présentent quelques avantages :

    – Ils bénéficient d’un choix de supports plus large qu’en France (fonds dédiés, fonds de fonds, titres vifs qui ne seront taxés qu’en cas de rachat).

    – Les actifs sont mieux protégés, grâce au “super privilège” offrant une garantie illimitée en cas de faillite de l’assureur (contre 70.000 euros en France). Les actifs sont alors récupérés à la valeur de marché.

    “Ces contrats sont surtout destinés à des résidents français qui ont un patrimoine important et qui envisagent de se délocaliser dans l’avenir. Chez Aprep, la souscription moyenne d’un contrat luxembourgeois est de 500.000 euros, alors qu’elle n’est que de 120.000 euros pour un contrat français”, explique Philippe Chaumeret.

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