Dossier Grippe A : Quand Swiss Life accueillait son premier malade

    Swiss Life France est confronté, dès la fin du mois de juin, à un premier cas concret de grippe A. A l’époque, le process pour traiter le collaborateur est établi mais n’est pas encore véritablement définitif. Depuis, les choses ont évolué, dans la gestion de la crise et dans les mentalités, surtout.

    « Fin juin, quand une collègue du siège parisien a présenté les premiers symptômes, nous l’avons tout de suite envoyé aux urgences ainsi que ces collègues les plus proches qui ont été accueillis dans différents hôpitaux, pour des tests. A l’époque, c’était le process recommandé par les pouvoirs publics. Maintenant, si quelqu’un tombe malade, on l’envoi chez lui muni d’un masque après avoir pris un rendez-vous avec son médecin traitant » explique Hervé Arki, responsable du plan pandémie chez Swiss Life.

    Hervé Arki planche depuis de nombreux mois déjà sur la gestion de cette pandémie. Le précédent de la grippe aviaire, et les inquiétudes qu’elle faisait surgir, a servi l’entreprise et la cellule de crise pour préparer au mieux à la fois l’organisation de la continuité d’activité ainsi que les salariés. « Aujourd’hui, tout le monde se sent concerné et les retours sont très positifs. Il n’y a plus personne pour penser que les actions passées ne servaient à rien ».

    La fin des poignées de main ?

    Car dans la préparation du terrible H5N1, Swiss Life s’est mis à organiser des « Journées Pandémie », une fois par an depuis 2007. « C’est vrai que cette année, nous l’avons avancé de décembre à la rentrée de septembre. Mais l’année dernière par exemple, nous avions choisi comme thème ‘le port de masque’ pendant toute une journée. L’impact visuel pour tout le monde avait été très fort ! Même les collaborateurs des salles de marché ont joué le jeu, malgré le contexte économique de l’époque » détaille Hervé Arki.

    De fait, cette préparation a au moins permis de souder tous les collaborateurs. Sur les sites parisiens, sur celui de Roubaix (qui concentre 530 personnes sur les 2500 que compte la société) ou en région, mardi 8 septembre était donc l’occasion de refaire une grande journée de prévention, la troisième déjà depuis décembre 2007.

    « Nous avons découpé la journée en 3 volets. Le premier volet était sanitaire, avec le rappel des mesures de lavages des mains, le second portait au niveau de l’organisation en cas de crise grave avec des tests de circulations dans les locaux. Ainsi, il est prévu que des sens de circulation soient établis pour que les gens n’aient plus à se croiser. Enfin, nous avons réalisé des tests particulièrement sur les conditions de télétravail en ‘réel’. » ajoute Hervé Arki, expliquant qu’actuellement chez Swiss Life, il était déconseillé de se serrer la main ou de s’embrasser.

    Enfin, cette « journée d’actions » a été complétée par la distribution d’un « kit pandémie » contenant une dizaine de masque, des mouchoirs en papier et une solution hydro-alcoolique. « Ce kit est réservé au cercle privé en réalité, au cas ou le salarié serait confronté à la maladie chez lui » rappelle Hervé Arki qui se dit « complètement serein ». Le 9 septembre, Swiss Life confirmait sept cas recensés de grippe A, répartis sur les différents sites.

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