Dossier Développement Durable : L’écologie a-t-elle une place dans l’assurance ?

    L’assurance est au cœur des activités humaines. Pour cette raison, elle est directement intéressée par les problématiques de climat et de développement durable. Pour autant, il est souvent difficile, pour le grand public, de déterminer l’engagement écologique d’un assureur autrement que par des produits typés « verts » et mettant l’accent sur des véhicules propres ou des installations énergétiques responsables par exemple.

    Dans un rapport « conceptualisé et déposé » par Molitor Consult, cabinet de consulting dans le secteur de l’assurance, les assureurs font des efforts en faveur de l’environnement.
    L’Observatoire Assureurs Citoyens, que nous nous sommes procurés, fait le point sur les stratégies et les engagements « citoyens » des assureurs.

    Une démarche écologique peut-être encouragée par l’assurance. En matière de responsabilisation, l’assurance peut inciter à une conduite plus propre, à une limitation de l’utilisation de la voiture et favoriser les transports alternatifs. Surtout, il apparaît que ces enjeux peuvent très bien être s’inscrire dans une réflexion « interne » : faire en sorte que les salariés soient les premiers bénéficiaires de ces mesures. Payer les titres de transports, rendre plus facile le covoiturage ou développer des modes de transports collectifs financés par les sociétés sont autant de points faciles à mettre en place au sein même des entreprises.

    A destination des clients comme en interne, le secteur de la construction est évidemment très important. La construction en Haute qualité environnementale (HQE) est un enjeu que certains ont très rapidement assimilé, à la fois pour leur programme d’investissement immobilier et dans les produits vendus aux entreprises du secteur. La responsabilisation améliorant à la fois l’image de l’assureur, la rentabilité d’un bien ensuite loué et la qualité d’un chantier, il semblait évident de voir les différents acteurs s’en emparer.

    De même, la limitation des émissions de CO2 peut servir de levier pour les assureurs. Des leviers utiles surtout en terme d’image et parfois, pour acquérir de nouveaux clients avec des produits ciblés pour des véhicules à faible émissions en dioxyde de carbone. Encore une fois, souscrire au Fonds carbone européen, ou participer à la plantation d’arbres dans des programmes internationaux met en avant une responsabilité et un engagement vis à vis de la planète qui servent l’image et parfois la communication de l’assureur. Par contre, proposer des tarifs pour des véhicules moins polluants, est à la fois visible facilement de la part des consommateurs, et productif au niveau de l’évolution du portefeuille.

    Pour les assureurs, les enjeux sont bien doubles. L’engagement écologique sert à la fois à mettre en avant une politique d’entreprise responsable et permet de rationaliser certains, coût, de limiter les dépenses et d’améliorer le cadre de travail des salariés.
    Car les plans développement durables instaurés dans les entreprises sont un bon moyen de réaliser des économies. Imprimer moins, recycler, limiter les consommations d’énergie et favoriser un impact carbone réduit est en général, sur le long terme, synonyme d’économies.

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