Dossier « Formation » : Vers de plus en plus de nouvelles technologies

    Le développement de l’informatique et de tous les outils de communication servent également les intérêts de la formation. Équipes mobilisées moins longtemps, enseignements accompagnés par l’informatique, les possibilités sont nombreuses, en interne comme chez les prestataires.

    José Milano, directeur du développement des ressources humaines chez Axa France confirme la montée en puissance de l’enseignement à distance. « Nous avons une offre significative de e-learning, puisqu’un tiers des formations demandées dans les entretiens annuels peuvent être dispensées par ce moyen » présente-t-il. Pour un groupe comme Axa, le choix des nouvelles technologie s’impose assez logiquement.

    « Les nouvelles technologies sont un de nos trois axes du développement de la formation » détaille José Milano. Avec le e-learning, les commerciaux ont également pu expérimenter « des ‘serious games’ adaptés à cette population de trentenaires, plus à l’aise avec la technologie des jeux vidéos. »
    Surtout, certains enseignements s’adaptent parfaitement avec des formations à distance. Ainsi, « les fondamentaux ‘métiers’, la bureautique ou l’anglais par exemple, doivent pouvoir être couverts par le e-learning. »

    Loin de faire du « tout à distance », les responsables de la formation dans les compagnies entendent surtout utiliser à bon escient les possibilités ouvertes par les nouvelles technologies. « Nous voulons offrir des solutions pédagogiques multi-modales en couplant des situations de travail avec les enseignements, en e-learning ou en présence » souligne José Milano.

    Pas de la web conférence

    L’enseignement par classe virtuelles tend à s’imposer peu à peu également dans les organismes de formation. Très souvent, les offres sont mélangées. Une partie de la formation est présentée à distance, tandis qu’une seconde phase est dispensée en « présentiel ».

    « Attention, la formation à distance en e-learning n’est pas chez nous de la web conférence ! » se défend Francis Teboul, président de l’AF2A. « Notre formation utilise les nouvelles technologies pour constituer des classes virtuelles, mais les formateurs sont présents en direct pour les stagiaires. De chaque côté de l’écran, il est possible de personnaliser la formation, d’intervenir. Finalement, c’est très proche de l’enseignement avec présence des stagiaires mais avec de nombreux avantages pour les entreprises. » L’innovation que représente ce système séduit les compagnies, les cabinets de courtiers de différentes tailles.

    En effet, pour tous, les avantages ne sont pas négligeables. Gain d’argent grâce à des déplacements limités, gains de temps avec des salariés qui retrouvent leurs postes de travail en quelques minutes « et qui peuvent même appliquer dans l’instant les enseignements de la formation » souligne Francis Teboul. Du côté des prestataires, il a également fallu former… les formateurs. « C’est différent de l’enseignement traditionnel, tout le monde ne peut pas forcément le faire » ajoute-t-il.

    La formation « distantielle » a donc ses avantages, mais ne peut complètement supplanter la formation « présentielle ». Certains domaines, très techniques ou au contraire qui exigent une pratique pointue, sont toujours enseignés en classe.

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