Des tarifs stabilisés, la fin des cycles de la réassurance ?

    hausse tarifs

    Las, les tarifs de la réassurance seront stables. De Monte-Carlo à Baden-Baden, les perspectives pour les renouvellements ne s’améliorent pas pour les réassureurs pour différentes raisons.

    L’année 2012 pourrait marquer un tournant dans le monde de la réassurance. Et si, pour la première fois, il n’était plus question de cycles tarifaires ?
    Après une année 2011 compliquée par de très grosses catastrophes naturelles, la réassurance a du faire face à une situation coquasse. Alors que ses ratios combinés se détérioraient fortement, ses fonds propres restaient bien orientés, mettant à la disposition du marché des capacités importantes.

    Et ce fut un problème, qui reste, encore maintenant, difficile à résoudre : comment rentabiliser ces fonds propres peu affectés malgré les événements de 2011 ?
    A Monte-Carlo début septembre, et à Baden-Baden depuis quelques jours, il devient clair que les tarifs des assureurs resteront stables dans la quasi-totalité des lignes. Beaucoup de capacités sur les marchés, mais aussi un environnement concurrentiel relativement fort, et un ralentissement économique propre à tirer les tarifs de réassurance vers le bas pour les cédantes sont autant de facteurs.

    Les programmes de réassurance chez les assureurs restent calculés, pour n’avoir à faire face qu’à de gros engagements, améliorer les bilans et la gestion des risques, sans que cela ne coûte trop en rentabilité sur certaines branches. Et dans une environnement relativement calme au niveau des catastrophes naturelles, il ne reste que les effets de crise, comme sur l’assurance crédit ou sur certains gros sinistres industriels, qui peuvent influer une tendance établie depuis quelques mois maintenant.

    Car les négociations se font ardues. Avec une zone Europe épargnée, les renouvellements de janvier ne vont pas inverser la tendance. Dans les zones à forte sinistralité en 2011, il apparaît que les engagements sont déjà passés cet été, en juillet pour la plupart, propulsant certains tarifs vers de fortes hausses. Mais ces traités ne sont pas majoritaires et restent exceptionnels. Alors, au lieu de parler de cycles, les réassureurs parlent maintenant de focus. Focus sur les risques CAT, focus sur les pays émergents – c’est à dire sous-équipés et dans lesquels la réassurance aide l’assurance à s’installer – focus sur les risques de personnes, focus aussi sur l’innovation, ou les risques spécifiques que les assureurs boudent. Car en coulisse, la réassurance se prépare et innove, à la recherche de poches de rentabilités pour ses capacités.

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