Dépendance : Demain les robots

    Les places en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont rares, et souvent leur coût va au-delà des ressources disponibles de la personne accueillie. Cette solution n’est pas toujours l’idéal, mais tout le monde ne peut pas s’improviser aidant de son parent dépendant… Alors, qui veut aider les associations spécialisées à s’occuper de la prise en charge et du maintien à domicile des personnes dépendantes ? Les sociétés d’assistance !

    Depuis plusieurs années, elles travaillent sur le sujet. Les sociétés d’assistance se mobilisent d’autant plus qu’elles ont des clients obligés : leurs actionnaires, les assureurs. Il n’y a plus guère de contrat d’assurance dépendance qui ne comprenne un volet d’assistance et d’aide aux aidants… Confié à l’assisteur et à la filiale de services à la personne du groupe quand elles existent.

    Aide à domicile (aide au lever, portage des repas…), suivi médical, programmes d’aide aux aidants … Les conseillers des plates-formes téléphoniques des sociétés d’assistance sont là depuis longtemps pour répondre aux appels en cas de chute ou de malaise, mais peuvent aussi désormais appeler une personne âgée tous les matins pour lui rappeler de prendre son traitement, guider un assuré dans les démarches nécessaires à l’obtention de l’APA, trouver une place en établissement ou organiser un accueil temporaire pour un parent devenu dépendant.

    A l’occasion de sa conférence de presse annuelle au mois d’avril, le Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA), relevait que le pôle « habitat et services à la personne », qui englobe les services liées à la dépendance et au maintien à domicile, avait généré un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros en 2014, soit 18% du volume global d’activité de la branche.

    Mais faute de loi sur la dépendance, les sociétés d’assistance craignent que la demande, réelle, ne trouve ses limites par manque de financement. Elles se focalisent donc de plus en plus sur les nouvelles technologies : télémédecine, téléconsultation, télésurveillance et robots domestiques. « Dans le domaine de la dépendance et de la vieillesse, les objets connectés peuvent permettre d’enrichir l’offre », expliquait Serge Morelli, président directeur général d’Axa Assistance à l’occasion de la présentation des résultats 2014.

    Utiliser les nouvelles technologies avec un objectif constant : faire baisser les frais. « Le coût mensuel de prise en charge d’une personne dépendante est de l’ordre de 4000 euros. Il y a beaucoup de main d’oeuvre. Le robot peut-il nous aider à faire une partie de ce travail ? », s’interrogeait Serge Morelli. Preuve de son intérêt pour les robots, Axa Assistance avait d’ailleurs convié Nao, le petit humanoïde français, à sa conférence de presse.

    « Axa a annoncé une baisse de son chiffre d’affaires en assurance dépendance… Mais Axa assistance fournit des prestations quand la dépendance est avérée. La demande est là, même si l’assurance ne se développe pas », conclut Serge Morelli.

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