Clément Delorme, un agent général au besoin de liberté

    Plus jeune agent général Axa en 2013, Clément Delorme est passionné par son métier dont il prédit un avenir intéressant.

    Rue de Tolbiac, en plein quartier chinois, c’est la fin de la pause déjeuner. Clément Delorme se tient devant son agence avec son associé, ils rient, échangent une dernière vanne avant de reprendre le travail.

    Il nous reçoit, entre deux blagues, dans son agence. À 30 ans à peine, Clément Delorme est agent général Axa, il compte quatre collaborateurs et depuis peu un associé. Il n’a rien de l’agent général qui habite l’imaginaire collectif, cheveux grisonnants, une chemise blanche et un jean bleu électrique, nous sommes loin du costard et de la chemise et cravate assorties. C’est d’ailleurs sur un ton gouailleur qu’il lâche : « je ne joue pas au golf, tous les agents généraux ne golfent pas, vous savez ! » Effectivement, Clément tient plus du jeune entrepreneur.

    Notre agent général grandit en province, à Caen, où il pratique le tennis, fait du violoncelle pendant près de 10 ans, « aujourd’hui vous me donnez une partition je suis incapable de la lire », confie-t-il dans un éclat de rire. Toute l’interview sera ponctuée de notes d’humour. Chassez le naturel, il revient au galop, il essaiera même de nous faire un devis en santé et en habitation.

    La particularité de Clément c’est son besoin de liberté, c’est un des éléments qui l’a poussé à choisir ce métier. Il est aussi amateur de deux roues : « J’aime la sensation de liberté que procure la moto. »
    « Aujourd’hui ma vie ce sont mon travail et mes enfants », admet-il, « je travaille 6 jours sur 7, prends peu de vacances ». Il a d’ailleurs un attrait particulier pour l’Asie du Sud, « nous y allons environ tous les deux ans, c’est magnifique, les gens sont vrais. Il y a quelque chose dans cette région du monde que je ne trouve nulle par ailleurs”, confie-t-il.
    Clément s’investit aussi dans le syndicat Axa-Réussir, il est également représentant national de la région Ile-de-France au titre des produits santé et prévoyance “j’ai envie d’améliorer les choses, et je considère que le travail collectif sert à tous, surtout dans un métier en pleine transformation comme le nôtre.”

    Agent général à 27 ans

    Il arrive à Paris pour ses études et pendant un Master finance à l’ESG, il intègre Axa, “j’ai toujours privilégié le travail en entreprise, je travaillais pendant ma troisième et quatrième années, mais ce n’était pas de l’alternance.” Après son stage de fin d’études chez Axa Banque où il fait de la gestion de portefeuilles, il est embauché chez Axa France, à la direction des investissements. Issu d’une famille d’assureur, le choix vers l’assurance se fait naturellement.

    Résolu, Clément décide rapidement qu’il deviendra agent général. Il a manifesté cette décision, très tôt, dès l’âge de 24 ans. À force de persévérance, il a fini par obtenir ce qu’il voulait : “Au début, on ma dit — réfléchis bien ! — j’ai insisté, suis revenu à la charge à plusieurs reprises et ça a marché, Axa a fini par me confier un portefeuille. C’est comme ça qu’à 27 je suis devenu agent général et qu’en janvier 2013 j’étais désigné plus jeune agent général Axa.” Il garde un attachement particulier pour le groupe Français, “je suis très corporate”, admet-il.
    À la question “qu’est-ce qu’il fait dans la vie ?”, il répond sans hésiter “un agent général c’est un entrepreneur, un manager et un chef d’entreprise, en plus de ça aujourd’hui être agent général demande beaucoup de travail. Le métier a changé. C’est une profession qui rajeunit et surtout c’est une vocation.”

    Si le métier est confronté à de nombreux bouleversements, Clément semble confiant, “nous devons nous adapter aux évolutions, mais nous restons incontournables, assure-t-il, je pense que le futur c’est la digitalisation et l’Assurbanque. L’avenir de mon métier ce sont aussi les nouveaux territoires : la prévoyance, la dépendance, la retraite et le conseil patrimonial. Il ajoute, les Français sont de plus en plus sensibles à ces questions, c’est là que notre expertise entre en jeu.”

    Comme d’autres, il s’inquiète de la banalisation des produits d’assurance, “Le grand public contracte une assurance habitation comme une baguette de pain, je ne fais pas ça.” Contrairement à de nombreux agents généraux, il ne voit pas la digitalisation comme un danger, “aujourd’hui 50 % de mes clients viennent par internet, je pense que nous devons jouer là-dessus. Ce n’est pas une menace, mais un atout”, assure Clément Delorme.
    Pour Clément les agents généraux ont de beaux jours devant eux à condition de “s’adapter aux transformations de l’assurance et de miser sur l’assurbanque”.

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