Care : L’emploi des handicapés dans l’assurance

    Comme d’autres entreprises, les sociétés d’assurance cherchent à adopter des procédures de recrutement non discriminatoires. De part leur métier, les assureurs sont en contact direct avec les personnes souffrant de handicap. C’est donc principalement sur ce critère de discrimination que la plupart travaillent.

    Sexe, origine, orientation sexuelle, âge, handicap… Officiellement il existe 19 critères de discrimination, à l’embauche notamment. A compétences et expériences identiques, un homme aux nom et prénom de souche française, blanc de peau et dont l’apparence physique ne présente pas de traits particulièrement disgracieux, a davantage de chances d’être convoqué à un entretien d’embauche : 3 fois plus qu’un candidat âgé, 3 fois plus qu’un candidat au patronyme maghrébin, 2 fois plus qu’un candidat en situation de handicap, 1,5 fois plus qu’une femme.

    Certaines entreprises, assureurs entre autres, veulent donner tort à ces chiffres. Alors, ils cherchent à prouver leurs bonnes pratiques en matières de recrutement. Certains sont par exemple signataires de la charte diversité comme la MGEN ou Aviva, d’autres sont allés plus loin en recevant le label diversité, à l’image de la Macif ou d’Audiens. Comme nous l’explique Elodie Cogné, du groupe de protection sociale spécialiste des métiers de la communication et de l’audiovisuel: “Nous avons obtenu le label diversité en 2011 mais il s’agissait de la formalisation d’une démarche qui existait déjà depuis longtemps. Du fait de notre fonctionnement et de nos métiers, la solidarité est dans nos gènes et la diversité va de paire avec.

    A l’image de la plupart des entreprises, Audiens travaille surtout les deux critères de discrimination que sont le sexe et le handicap. D’après la loi, toute entreprise de plus de vingt salariés doit employer au moins 6% de travailleurs handicapés. Malakoff Médéric est l’un des rares groupes à y être parvenu. Si elle n’atteint pas ce chiffre, l’enseigne paye une taxe-amende. Cette politique d’insertion professionnelle des personnes handicapées s’illustre aussi parfois par le soutien à des projets associatifs, comme le fait Audiens partenaire cette année du Festival de courts métrages Regards croisés sur “métiers et handicaps“.

    Concernant la parité, le véritable défi réside dans l’accès des femmes aux postes de cadres supérieurs. Par exemple, chez Groupama, si 59% des nouveaux salariés sont des femmes, elles n’occupent que 24% des postes de cadres de direction. Enfin, selon les chiffres de la FFSA, en moyenne, les femmes gagnent 1.700 euros par an de moins que les hommes.

    Pauline Chambost

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