Assurance-vie : Un contexte de marché sans précédent

    Le marché de l’assurance et de l’assurance vie en particulier est confronté à un environnement sans précédent marqué par la faiblesse des taux d’intérêt, une inflation quasi nulle, la chute du prix du pétrole et une année boursière décevante en 2014.

    Depuis la crise financière de 2008, les taux d’intérêt ne cessent de baisser, et se situent aujourd’hui à des niveaux historiquement bas. Du côté des taux d’intérêt à long terme, les emprunts émis par l’Etat français, les OAT 10 ans, sont actuellement à 0,6 %. De son côté, la BCE (Banque centrale européenne) baisse régulièrement ses taux d’intérêt à court terme afin de relancer la croissance dans la zone euro. D’ailleurs, l’annonce fin janvier de son programme de rachat des dettes publiques et privées à hauteur de 60Mds d’euros par mois de mars 2015 à septembre 2016, tout en maintenant son taux de refinancement inchangé, a pour objectif de soutenir l’économie européenne mais favorisera le maintien des taux bas.

    Cette faiblesse des taux d’intérêt met la pression sur les assureurs. Ainsi, Gilles Dupin, directeur général du Groupe Monceau y voit plusieurs conséquences : « Des taux d’intérêt à long terme aussi faibles pèsent sur les rendements des sommes investies et réinvesties et diluent la performance des fonds en euro ».

    Sur les marchés financiers, après une année 2014 décevante, le CAC 40 ayant perdu 0,54 %, les marchés boursiers restent aujourd’hui très volatils, la hausse actuelle étant artificielle, car davantage liée à la position de la Banque centrale européenne qu’aux bénéfices des sociétés. Quant aux obligations, elles se sont automatiquement valorisées puisque les taux d’intérêt sont restés à des niveaux très faibles. La situation pourrait s’inverser si la remontée des taux se produisait cette année, comme certains l’envisagent.

    L’assurance vie se trouve donc face à un véritable défi économique et financier, qui impose aux acteurs d’avoir une gestion financière prudentielle, afin de protéger les portefeuilles contre le risque de tension sur les taux et de hausse de l’inflation.

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