Assurance-vie : Des alternatives aux fonds en euros

    Dans un contexte de taux bas et de faibles rendements, les investisseurs sont à la recherche de nouveaux vecteurs de performance afin de diversifier les portefeuilles.

    Hormis les fonds en euros, qui continueront de servir des rendements extrêmement faibles, tous les autres placements comportent une part de risque. La recherche de rendement passe donc par une diversification des investissements vers un peu plus d’actifs risqués et l’objectif est de convaincre les épargnants d’investir à long terme et d’accepter cette part de risque.

    Dans ce cadre, les assureurs recommandent aujourd’hui d’investir dans le contrat d’assurance vie, au minimum 30 % en unités de compte (la moyenne du marché est à 27 % dans collecte). Certains d’entre eux font beaucoup mieux comme le Conservateur qui en proposant des unités de compte à capital garanti, obtient jusqu’à 63 % d’UC dans la collecte.

    Un expert estime que cette année « la prudence aurait été d’afficher les rendements des fonds en euros en forte baisse pour inciter les épargnants à aller vers les unités de compte ». Malgré les taux des fonds en euros, qui sont encore compétitifs, eu égard au faible niveau de l’inflation, certains acteurs cherchent à davantage orienter la collecte vers les unités de compte. Ainsi, l’Afer vient de lancer deux nouvelles unités de compte, l’une investie en obligations convertibles gérée par Aviva Investors France et l’autre permettant d’investir dans le développement des PME de la zone euro, gérée par BNP Paribas Investment Partners. Chez Générali également, on cherche à « désintoxiquer » les épargnants des fonds en euros, afin de leur apprendre à souscrire des unités de compte. Swiss Life de son côté offre un bonus sur le rendement des fonds en euros, en contrepartie d’une part investie en unités de compte.

    Par ailleurs, certains assureurs cherchent une surperformance à travers différents styles de gestion ou proposent d’investir dans divers fonds (dynamiques, flexibles..), ou dans des fonds immobiliers, via des SCPI (Société civile de placement immobilier), permettant d’obtenir un rendement supérieur aux fonds en euros. Aujourd’hui couramment proposé, la souscription de SCPI constitue une alternative intéressante aux produits de taux. Ce placement n’est pas exempt de risque et il convient d’être très sélectif dans le choix des SCPI et notamment attentif à la composition du parc immobilier qui les sous-tend (habitations, bureaux, commerces…).

    Enfin, les acteurs présents sur le marché de la gestion de patrimoine avec des CGPI proposent des produits d’assurance vie dits haut de gamme et des produits hors assurance, tels que des comptes titres, de l’immobilier en direct, ou des SCPI de déficit foncier pour bénéficier d’avantages fiscaux. Le PEA est également recommandé pour renforcer la partie actions de l’épargne, d’autant que le législateur a l’an dernier augmenté son attractivité avec un relèvement de son plafond à 150.000 € et a créé le PEA PME dans une enveloppe de 75.000 €.

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