Assurance et digital : L’agent général reste dans la boucle

    Donné pour mort dans un monde digital qui, par définition, méprise l’intermédiation, l’agent général reprend du poil de la bête dans une distribution digitale qui a tenté de l’évacuer.

    Dès l’avènement du Net, beaucoup d’observateurs avaient annoncé la mort du modèle de l’agence. Une analyse suivie dans la foulée par plus d’une société d’assurance. Sans succès. Car il fallait compter avec la résistance des réseaux d’agents généraux. De véritables baronnies impossibles à contourner. Tant mieux car de la résistance est née l’intelligence.

    Depuis deux ans, assureurs et syndicats d’agents généraux sont au fourneau pour trouver un terrain d’entente facilitant la prise en compte et du digital et des réseaux traditionnels. Generali, France, AXA France, Allianz France et l’ensemble des autres assureurs à réseaux cherchent la solution gagnante. Les protocoles nés de ces échanges remettent l’humain au centre du dispositif. L’agent général est incontournable. Les leads engrangés sur le site Web de l’assureur lui reviennent, sur la base d’une affectation géographique.

    Corollaire de ce maintien de l’intermédiation, l’assureur devient apporteur d’affaires à son réseau traditionnel. Une mutation qui bouleverse le modèle économique sous-jacent. Dans la majorité des cas, l’intermédiaire consent un effort en termes de commission. Il accepte même de contribuer à la signature des affaires nouvelles issues du Web.

    Si beaucoup d’assureurs ont pris en compte cette problématique à travers la fenêtre de l’agent général, le courtage apparaît comme enfant pauvre de cette réflexion. Pas pour tous, car Allianz France y travaille et Swiss Life apporte déjà des moyens à ses courtiers pour les aider dans un environnement Web très concurrentiel.

    M. E

    Que pensez-vous du sujet ?