Aon dévoile les résultats de son étude mondiale sur la gestion des risques par les entreprises

    Selon Aon, leader mondial en conseil en gestion des risques, le ralentissement de l’activité économique mondiale, les changements législatifs ou réglementaires et l’interruption d’activité sont devenus les trois risques les plus redoutés par les entreprises.

    Tel est le premier constat issu de la 2ème édition de l’étude sur la gestion des risques, menée par le groupe Aon auprès des « Risk Managers », des directeurs des risques et des directeurs financiers de 551 multinationales de 40 pays différents. Cette enquête réalisée en novembre 2008 au plein milieu de la crise financière, unique et innovante de par son ampleur, a pour objectif de recueillir auprès de des dirigeants leur perception des risques, l’évolution des organisations pour y faire face ainsi que les différents modes de gestion et de financement des risques mis en oeuvre.

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    Evolution des risques structurels « long-terme »  vers des risques conjoncturels « court-terme »

    Cette année, le classement des « top 10 risques » est  en forte évolution par rapport à celui présenté lors des résultats de la 1ère enquête, en 2007. « Le contexte économique actuel a, sans surprise, bouleversé la perception des risques par les dirigeants. Le risque de ralentissement économique arrive, désormais, en tête du top 10 risques alors qu’il n’était que 7ème au classement 2007.

    Après lui toute une série de risques font logiquement leur entrée tels que la volatilité des matières premières, le risque de liquidité, le durcissement de la réglementation ou encore le renforcement de la concurrence dans les marchés en forte contraction. Le classement 2007, réalisé avant la crise, avait une portée plus « structurelle » que celui de 2009 avec des risques essentiellement opérationnels ou liés aux caractéristiques long terme des marchés», déclare Gilles Proust, Directeur d’Aon Global Risk Consulting.

    Montée en puissance des approches de gestion globale des risques et implication de nouveaux acteurs

    A l’heure de la transposition de la 8ème directive européenne en droit français, Aon a examiné le rôle mais également les différents degrés d’implication des administrateurs compte tenu de la nouvelle responsabilité attribuée aux Conseils d’Administration. Jusqu’à ce jour, la nature de l’intervention varie d’une simple revue annuelle de quelques risques à une participation active à la définition du processus de gestion des risques, à son déploiement et à son suivi. Mais, seules 15% des sociétés ont anticipé les nouvelles réglementations en mettant en place un dispositif de gestion globale des risques qui fait partie intégrante du processus décisionnel du Conseil d’Administration.

    Dans une telle logique, le degré de réglementation du secteur d’activité des entreprises concernées est un élément déterminant dans la mise en place d’une fonction de Cheif Risk Officer (CRO). Les premières sociétés à avoir procédé à l’établissement de ce type de fonction sont les plus réglementées telles que : les banques, les assurances, suivies de l’industrie pharmaceutique et de la biotechnologie.

    Des entreprises prêtes à faire face aux risques ?

    Malgré la crise économique actuelle et la remise en cause des dispositifs de gestion des risques existants, la perception par les sociétés de leur capacité à mieux gérer les top 10 risques s’est paradoxalement renforcée entre 2007 et 2009. Cette évolution est dans doute à rapprocher de la montée en puissance des approches de gestion globale des risques dans les entreprises.
    Si les sociétés se sentent plutôt confiantes quant à la mise en place de plans d’action pour les risques matériels et financiers, elles éprouvent toujours des difficultés à appréhender et à maîtriser les risques intangibles comme la perte d’image ou risques fortement exogènes comme les changements réglementaires défavorables.

    Selon communiqué

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