Stratégie : April va se désengager de plusieurs activités après sa cession

Le siege d'April

April va se délester dans les trois ans à venir de certains de ses métiers ayant généré l’an dernier 20% de sa marge brute, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué précisant sa stratégie avant sa prochaine cession.

April dit prévoir “un désengagement partiel ou total d’activités présentes en France et à l’international telles que le voyage et l’assistance, certaines activités de portage de risques, de gestion pour compte de tiers en assurance collective et de certains canaux de distribution directe”. Ces activités ont généré l’an dernier 92,4 millions d’euros de marge brute sur un total de 451,5 millions d’euros. Elles sont légèrement déficitaires, ayant engendré une perte opérationnelle courante de 8,8 millions.

La clarification de sa stratégie intervient, alors qu’April doit être prochainement repris par des fonds de l’investisseur CVC. La société avait jusqu’ici un modèle assez original, puisque son activité se répartissait pour parts à peu près égales entre courtage et assurance traditionnelle. Comme courtier, April met au point des contrats d’assurance et les commercialise. Ce qui le distingue d’un assureur traditionnel, c’est qu’il ne supporte pas le coût du risque, transféré à un tiers.

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, qui prévoit la commercialisation de produits d’autres compagnies dans le cadre d’une place de marché, c’est l’activité “courtage” qui sera privilégiée. Celle-ci devrait générer 75% du résultat opérationnel courant en 2022 contre 59% en 2018, précise le groupe. A l’avenir, April entend privilégier les secteurs de la santé et de la prévoyance du particulier, la clientèle professionnelle et des très petites entreprises, l’assurance emprunteur, la santé à l’international et certaines niches dans le domaine du dommage.

Pour l’année en cours, le résultat opérationnel courant est attendu en hausse de 4 à 7%, a rappelé le groupe. Après son recentrage, il table sur une hausse annuelle moyenne de 5 à 10% de cet indicateur entre 2019 et 2022, “sous l’effet de la croissance organique et d’une plus grande efficience opérationnelle”. “La croissance externe reste un levier potentiel additionnel de la croissance future”, ajoute-t-il.

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