Résultats 2013 : SPB se tourne vers l’international et les services

Dans un contexte concurrentiel compliqué, le courtier français SPB a connu une bonne année 2013. Le spécialiste de l’assurance affinitaire souhaite désormais accélérer sa progression à l’étranger et poursuivre la diversification de ses activités, notamment sur les services complémentaires à l’assurance.

Pour l’année 2013, SPB enregistre un chiffre d’affaires en progression de 16% à 230M d’euros (contre 197M d’euros en 2012). Même si les compte ne sont pas totalement arrêtés, le courtier affiche un résultat opérationnel courant (IFRS) en augmentation de 9,5% à 11M d’euros.

Avec 724M d’euros de primes collectées sur l’année (contre 702M en 2013), SPB a enregistré une hausse de 2,5% du nombre de ses assurés (soit 40,4 millions de personnes couvertes) mais aussi une hausse de 12% de fréquence avec 896.000 sinistres à gérer sur l’année (avec 635.000 téléphones réparés et remplacés). “Nos métiers ne sont pas compliqués, mais les volumes sont aujourd’hui considérables”, explique Jean-Marie Guian, président du directoire de SPB.

Les opérateurs et MVNO (Mobile Virtual Network Operator) représentent 42,7% de l’activité de l’enseigne, contre 27,5% pour les banques et organismes de crédit et 24,2% pour les distributeurs. Par branche, les activités d’assurances contribuent à hauteur de 54% du chiffre d’affaires du courtier (66% l’an dernier) contre 46% pour les services (34% en 2012).

Cap sur le Benelux

L’activité à l’international compte pour 18% de l’activité totale du groupe et pour 17% du chiffre d’affaires. SPB veut renforcer sa présence au Benelux. Dans cette optique, l’enseigne vient de signer une alliance avec l’opérateur Belge de gestion de garantie CAP Protection. La finalisation de ce partenariat est prévue en juin prochain et devrait permettre au courtier de proposer de nouvelles offres d’assurances affinitaires dans cette zone de l’Europe, tout en poursuivant le développement des ses activités au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne où il est déjà présent via plusieurs entités.

Accélération sur les services

Dans un contexte d’ “intensification de la concurrence sur l’affinitaire”, avec des pressions sur les tarifs et une demande accrue de qualité des prestations, SPB veut aussi diversifier sa chaîne de valeur. “Le marché est plus volatile, donc nous devons être plus dynamiques”, poursuit Jean-Marie Guian, “Notre activité centrale est évidement l’assurance, mais nous embrayons sur les services complémentaires”, ajoute ce dernier.

Le groupe compte notamment sur ses entités de réparation SPB Services, Point Service Mobiles (sous la marque Phone Service Center à Stuttgart et à Londres) ou encore Loxy, pour amplifier le poids de ces prestations complémentaires, en gardant “une problématique de SAV de proximité”. “Nous voulons développer cette stratégie multi-métiers dans l’ensemble des pays où nous sommes implantés. C’est le réseau qui sera le plus important qui l’emportera, mais il faut aller très vite”, ajoute M. Guian

Prévoyance et marchés en mouvements

Toujours en terme de perspectives, SPB souhaite surfer sur la demande grandissante d’offres de services de la part des opérateurs bancaires, “d’autant que le secteur des télécoms est aujourd’hui sous forte pression en Europe, ce qui va aussi faire bouger le marché”, rappelle M. Guian. “Actuellement, l’assurance devient un must que l’on propose comme une valeur ajoutée avec n’importe quel produit. Il va donc s’en vendre de plus en plus, mais les prix seront d’avantage concurrentiels”, poursuit-il.

SPB, dont le nom d’origine signifie Société de prévoyance bancaire, veut également renforcer pour l’année à venir ses activités de prévoyance (10% du chiffre d’affaires pour 430.000 adhésions). Pour ce faire, le courtier vient d’annoncer l’implantation à Mérignac d’un nouveau centre de télémarketing où 100 postes sont à pourvoir dans le courant de l’année. “Il s’agit d’une internalisation et aussi d’une accélération sur un canal non-traditionnel chez nous qu’est la télévente. Nous allons continuer à distribuer ces produits en partenariat, cela reste une démarche en BtoBtoC, mais nous allons proposer à nos partenaires de faire de la vente de programmes d’assurance sur notre propre plateforme”, complète M. Guian.

Le courtier, qui s’attend en 2014 à une stagnation voire une baisse de son résultat, compte tenu de l’ensemble des investissements et des chantiers en cours, devrait également refondre l’ensemble de la gamme proposée par sa filiale d’assistance AVI International et son logo dans le courant de l’année.

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