Convention médicale : Marisol Touraine évoque « une grande avancée »

Seuls trois syndicats de médecins sur cinq ont signé la nouvelle convention médicale. Mais cela suffit à son entrée en vigueur. Elle régira les relations entre praticiens et Assurance maladie pour les cinq prochaines années et prévoit plusieurs mesures qualifiées « de grandes avancées pour les médecins et les patients » par Marisol Touraine.

Jeudi 25 août, les adhérents du premier syndicat de médecins libéraux, la CSMF, se prononçaient sur la nouvelle convention médicale négociée avec l’Assurance maladie depuis le mois de février dernier. A 62,5% ils se sont prononcés contre sa ratification, rejoignant les membres du SML qui ont rejeté le texte à 95,5%.

Pour autant, les signatures de la FMF, du Bloc et de MG France, les trois autres syndicats autour de la table des négociations, suffisent à entériner l’accord.

« Cette nouvelle convention marque la reconnaissance de la médecine libérale et en particulier des médecins généralistes dans notre système de soins. Je veux saluer l’engagement des représentants syndicaux dans les transformations portées par cet accord. Il s’agit là d’une grande avancée pour les médecins et pour les patients », a réagi la ministre de la Santé.

Ce que prévoit la nouvelle convention :

La consultation à 25 euros

C’est l’une des mesures emblématiques de cette convention. Le tarif de base d’une consultation chez un généraliste passera de 23 euros à 25 euros au 1er mai 2017. La part de remboursement de l’Assurance maladie reste la même (70%, soit 16,50 en prenant en compte l’euro de participation forfaitaire). Pour les complémentaires, le remboursement grimpe de 60 centimes par consultation à 7,50 euros.

Une grille tarifaire

Au-delà de la revalorisation du tarif de base d’une consultation chez un généraliste, la convention médicale définit une grille tarifaire (30, 46 et 60 euros) selon l’âge des patients et/ou la complexité des consultations.

Un nouveau forfait

Un forfait unique remplace ceux octroyés jusqu’ici au médecin. Il sera déterminé en fonction des caractéristiques des patients (âge, pathologie…).

Les déserts médicaux

Une aide pouvant grimper jusqu’à 50.000 euros sera versé aux praticiens qui acceptent de s’installer dans les zones peut couvertes par une offre de soins généralistes s’ils s’engagent à rester au moins trois ans et à s’installer en groupe.

Modernisation et coordination

Une aide de 4.600 euros pourra être versée aux praticiens pour moderniser leurs outils informatiques et favrosier la coordination du suivi du parcours de leurs patients avec les spécialistes

Consultation en urgence

Les médecins qui parviendront à une prise en charge de leur patient chez un spécialiste sous 48h recevront une prime de 5 euros. Elle sera de 15 euros pour le spécialiste.

Quel coût ?

Le ministère de la Santé évoque un coût d’1,3Md d’euros par an à la charge de l’Assurance maladie (950M d’euros) et des organismes complémentaires (350M d’euros).

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