Assurance emprunteur : le recours à la délégation augmente fortement

Une étude du courtier Réassurez-moi fait état d’une hausse importante des délégations d’assurance de prêt depuis le début de l’année.

La loi Hamon semble commencer à atteindre son but, à savoir favoriser la souscription d’une assurance emprunteur auprès d’un autre établissement que celui de la banque prêteuse, en permettant notamment de pouvoir changer son assurance dans les douze mois suivant la signature du prêt. Dans une étude réalisée entre janvier et avril auprès de huit compagnies d’assurances (hors filiales de banques), le courtier en ligne spécialisé Réassurez-moi observe ainsi une hausse de 380% des demandes de délégations. Lesquelles sont acceptées à 95% par la banque prêteuse, selon l’étude.

Si les banques renâclent moins qu’avec la précédente loi Lagarde, il y a une raison : « on observe une faible résistance de la part des banques, probablement car la loi Hamon les sanctionne à hauteur de 3000 euros en cas de non-respect des droits de l’emprunteur », explique le courtier. Les refus portent majoritairement sur la non-équivalence des garanties, mais 82% des dossiers écartés dans un premier temps trouveraient une solution suite à la négociation des services juridiques des compagnies avec les banques. Au final, Réassurez-moi estime que le coût du crédit peut être revu à la baisse de 20% en moyenne en ayant recours à une assurance de prêt externe.

L’environnement de marché n’est évidemment pas étranger à cette hausse : dans un contexte de taux bas, les demandes de crédit et de rachats de crédit augmentent, ce qui fait mécaniquement croître la demande en assurance emprunteur (qui peut elle aussi être renégociée lors d’un rachat).

Selon la FFSA, la délégation d’assurance représentait 11% des cotisations d’assurance emprunteur en 2013 (945 millions d’euros).

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